Le monde détourne le regard et la situation des droits de l’homme se détériore à Bahreïn, selon plusieurs activistes des droits de l’homme.
« La pression internationale sur le royaume qui vient de procéder à l'exécution de trois chiites en 2017 s’est affaiblie, d’où la détérioration de la situation des droits de l’homme durant l'année dernière», ont confié à Reuters des militants.
« Avec l’arrestation de 37 personnes en une seule journée (le 24 janvier), Bahreïn a emprunté une nouvelle direction très dangereuse », a déclaré Brian Dooley faisant partie de Human Rights First.
« Le peu de retenue qui existait auparavant, a pratiquement disparu », a-t-il dit en ajoutant que les pays influent à Bahreïn, comme les USA et la Grande-Bretagne, devait penser à durcir le ton contre ce royaume.
Depuis l'annulation des manifestations de 2011 appelant à la démocratie, Bahreïn, où la majorité musulmane chiite est dirigée par une famille royale musulmane sunnite, mène une campagne de répression contre les militants de l'opposition. Ainsi, les autorités tentent de dissoudre les rassemblements politiques de l'opposition, de révoquer les passeports des dissidents et d'arrêter les militants présumés.
Pour les défenseurs des droits humains, les arrestations pour des raisons politiques sont considérées comme un viol des droits de l'homme.
« Les 19 personnes attendues dans le couloir de la mort, les nouvelles méthodes de tortures et les procès militaires contre les civils, illustrent bien la gravité de la situation », ont déclaré jeudi des activistes des droits de l’homme lors d’une conférence de presse au Liban.
Ils ont également déclaré avoir de nouvelles informations sur l’état de santé préoccupant de Nabeel Rajab, un militant bahreïni toujours en détention, et ont réclamé son accès à des soins de santé adéquats.
Dimitris Christopoulos, président de l'organisation de défense des droits de l'homme (FIDH) a déclaré: « En ce qui concerne ses conditions de détention, les signaux sont alarmants. »
Suite à des critiques proférées à l'encontre du régime Al-Khalifa lors d’une interview télévisée en juillet dernier, Nabeel Rajab a écopé deux ans.
Les élections législatives à Bahreïn se tiendront en 2018.