Dans son rapport annuel, l’organisation Human Rights Watch s’attarde sur la question des prisons secrètes émiraties au Yémen, critiquant sérieusement la complicité des États-Unis avec les EAU dans la guerre contre ce pays.
Selon la directrice exécutive de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch, Sarah Leah Whitson, le gouvernement [émirati] et ses nombreuses compagnies de relations publiques tentent de faire passer les EAU pour un État moderne en pleine réforme. Mais cette image restera illusoire tant que les EAU refusent de libérer les activistes, les journalistes et les critiques injustement détenus, ajoute le site d’information Middle East Monitor, dans son édition du lundi 22 janvier.
HRW souligne aussi et surtout que les Émirats arabes unis jouent un rôle de premier plan dans la coalition dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen.
Cette instance internationale énumère 87 cas d’attaques illégales menées depuis 2015 par la coalition saoudienne dont certaines pourraient être considérées comme étant les « crimes de guerre ».
Toujours selon le rapport de HRW, les EAU disposent d’au moins deux centres de détention informels au Yémen. Apparemment, c’est sur l’ordre direct des responsables émiratis que les prisonniers y sont maintenus en détention forcée et à vie, tandis que certains d’entre eux auraient été transférés à l’extérieur du Yémen.
Dans le même contexte, HRW ajoute que d'anciens détenus et des membres de leurs familles ont signalé des sévices ou des actes de torture dans les installations gérées par les EAU ou par les forces soutenues par les EAU.
Pire encore, des activistes yéménites qui ont critiqué ces abus ont été menacés, harcelés ou détenus ; or, les États-Unis travaillent en étroite collaboration avec les Émirats arabes unis au Yémen, ajoute le rapport.
