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Israël n’est pas prêt à répéter le scénario de la guerre de 2006

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les soldats israéliens évacuent un des leurs lors de la seconde guerre du Liban, le 24 juillet 2006. ©Flash90

Au plus haut niveau, l’armée israélienne affirme que sa force terrestre n’est pas prête à affronter le Hezbollah libanais, craignant un nouveau « grand et grave ratage » à l’instar de la guerre de l’été 2006.

Selon le site de la chaîne libanaise Al-Akhbar, l’armée du régime d’Israël n’est plus en mesure de dissimuler son impuissance face au Hezbollah. « Cette révélation est enfin mise en lumière. Ce n’est plus une affaire qui ne concernerait que les hautes autorités militaires israéliennes. Elle touche aussi les subalternes. Ils ont tous perdu foi en leurs capacités et craignent une éventuelle nouvelle confrontation terrestre. D’autre part, ils sont moins motivés par l’idée de rejoindre les forces d’infanterie et les unités blindées », rapporte Al-Akhbar.

En effet, l’entrée en guerre en 2006 sans une stratégie de sortie était une grave « défaillance » de l’échelon politique et militaire, réduisant considérablement la motivation des forces israéliennes. « Nous avons relevé des manquements graves au plus haut niveau de l’échelon politique et militaire », affirme le rapport de la commission d’enquête sur la guerre du Liban, rendu public le 30 janvier 2008.

Le chef d’état-major israélien de l’époque, le général Dan Haloutz (G) et le ministre des Affaires militaires, le travailliste Amir Peretz, avaient été contraints à la démission à la suite de la guerre de 2006. (Archives)

Dans son édition d’hier, vendredi 19 janvier, le journal israélien Maariv a également fait état de cette réalité pour le moins dévalorisante, occultée en raison de ses répercussions possibles dans les territoires occupés. Avigdor Lieberman, le ministre des Affaires militaires, et les commandants de l’armée israélienne sont unanimes à reconnaître que la force terrestre n’est pas prête à surmonter de nouveaux défis, surtout en cas de guerre sur le front nord avec le Hezbollah et ses alliés en Syrie et au Liban.

Le journal a mis en garde contre l’incommodité de la situation des officiers subalternes de l’armée de terre. « Ils sont conscients des proportions que peut prendre une nouvelle guerre avec le Hezbollah ; ils réfléchiront à deux fois avant de se lancer dans un tel conflit, indique-t-il. Lorsqu’ils voient la tergiversation des officiers supérieurs, cela leur fait perdre toute contenance. »

Par ailleurs, Israel Hayom rapporte dans son édition de vendredi que l’armée de terre se trouve dans une « mauvaise situation » : « Par un raisonnement, on peut déduire que cette force n’est pas en mesure de combattre sur plusieurs fronts en Syrie, au Liban et à Gaza… Elle est techniquement épuisée. »

Les défaites de l’armée israélienne confirment ce que le Hezbollah affirme depuis longtemps : le régime de Tel-Aviv a complètement échoué dans la réalisation de ses buts et l’armée israélienne a subi une défaite face au Hezbollah.

Son indisposition présage un nouvel échec identique à celui de l’été 2006. Tel-Aviv ne compte pas se baigner deux fois dans le même fleuve, quitte à s’accommoder des menaces en provenance du Liban.    

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SOURCE: FRENCH PRESS TV