Le président américain Donald Trump a confirmé la suspension des sanctions économiques contre l’Iran levées dans le cadre de l’accord nucléaire conclu avec Téhéran et le groupe 5+1. Mais aux dires de Trump, ce sera la dernière fois qu’il prolongera la suspension des sanctions contre l’Iran, à moins qu’aient lieu les changements qu’il appelle de ses vœux.
La Maison-Blanche a écrit dans un communiqué que Trump négocierait avec les pays européens sur l’accord nucléaire avec l’Iran.
Trump veut que les alliés européens de l’Amérique utilisent la période de 120 jours avant que les sanctions ne soient renouvelées pour accepter des mesures plus strictes, a déclaré vendredi un haut responsable de la Maison-Blanche.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a aussitôt dénoncé « des tentatives désespérées de saboter un accord multilatéral solide » qui, a-t-il insisté, « ne peut être renégocié ».
Parallèlement, Donald Trump a appelé une nouvelle fois le Congrès américain à adopter une loi durcissant unilatéralement les exigences à l’égard de l’Iran et permettant à Washington de rétablir automatiquement les sanctions sur le nucléaire si Téhéran ne respecte pas ces conditions.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé que Téhéran ne s’engagerait à aucune obligation au-delà de celles qu’il a déjà acceptées dans le cadre d’un accord nucléaire international, alors que les États-Unis tentent de changer les termes de l’accord de 2015.
De leur côté, les signataires européens de l’accord continuent à le défendre, d’autant que les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont déjà certifié neuf fois que l’Iran le respectait. Jeudi, le président français, Emmanuel Macron a même appelé Trump pour lui demander de continuer à respecter l’accord.
L’Union européenne va mener des consultations internes, a affirmé un porte-parole vendredi, précisant que l’UE était « engagée dans la continuation de la mise en œuvre pleine et effective » du pacte scellé en 2015.
Ghada Houballah, géopoliticienne, et Alain Benajam, président du Réseau Voltaire France, nous donnent plus de détails à ce sujet.