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Le Soudan rappelle son ambassadeur en Égypte

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi (D), accueille son homologue soudanais, Omar el-Béchir (G), à son arrivée à l’aéroport du Caire, le 5 octobre 2016. ©AFP

Les relations entre le Soudan et le l’Égypte se compliquent, à tel point que l’ambassadeur soudanais en Égypte a été rappelé à Khartoum pour consultation, a annoncé jeudi le ministère des Affaires étrangères du Soudan.

Le Soudan a pris jeudi la décision de rappeler son ambassadeur en Égypte, Abdul Mahmoud Abdul Halim, pour consultation, a déclaré le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères, Ghareeb-Allah Al Khidir, rapporte le journal panarabe Al-Hayat.

Il faudra s’attendre dans les prochains jours à des mesures de rétorsion de la part de la diplomatie égyptienne, qui a déjà deux options sur la table : soit, elle attaque en suspendant toutes les relations diplomatiques pour au moins deux mois jusqu’au résultat des consultations ; soit, elle fait fi des provocations soudanaises afin d’esquiver toute montée de tension.

Certains officiels estiment que le Soudan cherche à créer une querelle avec l’étranger pour camoufler ses problèmes internes. Al-Hayat écrit que suite à la visite du président turc Recep Tayyip Erdogan à Khartoum, le Soudan a reproché aux médias égyptiens d’avoir tiré à boulets rouges sur sa politique. Ibrahim Ghandour, le chef de la diplomatie soudanaise, a également présenté les mêmes doléances lors de son passage au Caire.

Les relations bilatérales entre ces deux pays se sont dégradées en raison d’un différend frontalier dans le triangle d’Halaïb et de tensions concernant l’utilisation de l’eau du Nil. L’Égypte a auparavant demandé le retrait du Soudan des négociations sur la construction de la centrale hydroélectrique éthiopienne « Renaissance », sur l’un des affluents du Nil, que l’Éthiopie mène depuis 2011, malgré les objections des autres pays utilisant l’eau du Nil, a rapporté Sputnik. Le Soudan s’était porté comme médiateur entre les deux pays mais il y a quelques semaines, l’Égypte a annoncé son intention de récuser le Soudan pour « sa partialité » au profit de la Banque mondiale. 

Seif Eddin Hamad, directeur du département technique du ministère soudanais des Ressources en eau, de l’Irrigation et de l’Électricité, et membre du comité des consultations sur le dossier du Barrage de la Renaissance sur le Nil, a déclaré que l’Égypte n’avait pas encore émis de demande officielle à l’Éthiopie pour retirer le Soudan des négociations.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV