Le Conseil de sécurité de l’ONU a durci vendredi les sanctions contre la Corée du Nord par un vote unanime sur une résolution américaine, en s'attaquant au pétrole et à la question des travailleurs nord-coréens à l'étranger. Il s'agit du neuvième train de sanctions onusiennes particulièrement drastiques contre Pyongyang. Selon l’éditorialiste du journal Rai al-Youm, ces sanctions visent à persuader Pyongyang de renoncer à ses essais nucléaires et balistiques. Les sanctions ont échoué à atteindre leur objectif après que la Corée du Nord a testé avec succès ses missiles; à quoi bon de nouvelles sanctions ?
Abdel Bari Atwan s’est penché dans un article sur les nouvelles sanctions onusiennes imposées à Pyongyang pour dire qu’elles ne sont pas à avoir des impacts sur les décisions indépendantes et ambitionnistes du leader nord-coréen destinées à faire avancer le système de dissuasion nucléaire et balistique du pays.
Si les précédentes sanctions ont échoué à contraindre Kim Jong-un à renoncer à ses programmes balistiques et nucléaires, il est donc difficile ou même impossible que le nouveau régime de sanctions puisse obtenir un succès.
La Corée du Nord a qualifié ce dimanche d'«acte de guerre» les nouvelles sanctions votées vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU contre ses programmes nucléaire et balistique.
«Les États-Unis, complètement terrifiés par notre réalisation de la grande cause historique qui consiste à achever la force nucléaire de l'État, sont de plus en plus affolés dans leurs actions pour imposer les sanctions les plus dures jamais prononcées et la pression sur notre pays», a annoncé dimanche le ministère nord-coréen des Affaires étrangères, selon un communiqué cité par l'agence de presse officielle KCNA.
Le journal Rai al-Youm ajoute que la Corée du Nord importe la quasi-majorité du pétrole dont elle a besoin de la Chine, mais il existe toujours des voies pour contourner les sanctions et trouver un marché noir pour les remplacer.
« Si le groupe terroriste Daech n’a rencontré aucun problème pour trouver des clients pour son pétrole, est-ce que les dirigeants nord-coréens se heurteront-ils à des obstacles pour subvenir leurs besoins en pétrole ? », a dit le rédacteur en chef de Rai al-Youm.
À quoi bon ces sanctions, alors que la Corée du Nord a proclamé le 29 novembre que son pays était devenu un État nucléaire à part entière après avoir testé avec succès un nouveau type de missile capable de frapper n'importe quel endroit des États-Unis, dont New York, Washington, Los Angeles et San Francisco ?
Force est cependant de constater que sanctions et menaces n'ont pas dissuadé Pyongyang de renoncer à ses programmes balistiques et nucléaires. La Corée du Nord a encore affirmé ce dimanche qu'elle poursuivrait ses programmes avec plus de vigueur encore pour atteindre un équilibre des forces avec les États-Unis.