Le gouvernement soudanais a officiellement présenté aux Nations unies sa protestation contre l’accord de délimitation des frontières maritimes égypto-saoudiennes.
« Selon cet accord, la zone du triangle de Halayeb appartiendra au Caire », a déploré le gouvernement soudanais dans une déclaration à l’ONU, a rapporté l'agence iranienne Fars news.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères a présenté dans une lettre aux Nations unies son opposition à l’accord sur la délimitation des frontières maritimes égypto-saoudiennes.
Cet accord avait été signé en avril 2016 lors de la visite au Caire du roi Salmane. En vertu de cet accord, les îles Tiran et Sanafir en mer Rouge sont rétrocédées à Riyad en dépit de l’impopularité de cette décision.
Selon le rapport de la chaîne Al-Jazeera, Ibrahim Ghandour, ministre soudanais des Affaires étrangères avait auparavant fait part, par le biais d'une lettre, de son opposition à son homologue saoudien, Adel al-Jubeir. Une lettre contre le contenu de l'accord pourtant laissée sans réponse jusqu'à aujourd'hui d'après le ministre cité par Al-Jazeera.
« Faute d’un accord avec Riyad, Khartoum saisirait la Cour internationale », a-t-il averti.
Depuis l’indépendance en 1959 du Soudan, le triangle de Halayeb et Chalatine fait l’objet de dispute entre le Soudan et l’Égypte. Actuellement, l’armée égyptienne y est présente.