Selon des sources proches de l’armée yéménite et d’Ansarallah, le missile balistique « Borkan H2 » tiré contre Riyad visait le conseil de guerre des commandants saoudiens.
Selon Al-Massirah, un missile balistique a été tiré il y a à peine quelques heures contre le palais d’Al-Yammamah de Riyad, palais où siège le soi-disant Parlement saoudien. Les témoins oculaires ont évoqué de la fumée sur les lieux de l’attaque. La chaîne saoudienne Al-Arabiya affirme que le missile a été intercepté.
En représailles aux bombardements sauvages de Sanaa, de Sadaa, d’Al-Jawf et de la quasi-totalité des provinces yéménites, Ansarallah avait pris pour cible le 4 novembre dernier d’un autre Borkan H2 l’aéroport international King Khalid. L’aéroport se situe dans le nord de la capitale saoudienne. Quant au palais, il se trouve dans l’ouest de la ville, ce qui prouve que les quatre coins de la capitale sont désormais exposés aux missiles yéménites.
Vendredi, l’ambassadrice US auprès de l’ONU s’est livrée à un show anti-iranien, exposant sous les caméras une pièce qu’elle a prétendu être le reste de « Borkan H2 » yéménite tiré le 4 novembre. Haley a accusé l’Iran d’avoir trafiqué ce genre d’engin au Yémen, pays qui subit depuis trois ans un blocus aérien, naval et terrestre total, imposé par l’Arabie saoudite. Dans un communiqué publié en réaction à cette allégation, Ansarallah, dont les puissances balistiques sont sous-estimées par Riyad et ses alliés, a affirmé n’avoir besoin d’aucune aide étrangère pour fabriquer des missiles ou optimiser l’arsenal balistique datant de l’époque de Saleh.
Le prince héritier saoudien Ben Salmane, qui s’apprête à reprendre les rênes du pouvoir, se trouve heurté à un défi de taille : comment sortir du bourbier yéménite ? La situation va de mal en pis dans la mesure où le périmètre d’action balistique d’Ansarallah s’élargit de jour en jour. Ansarallah s’est, par ailleurs, dit ouvert à tout dialogue à condition que Riyad cesse ses frappes sauvages et qu’il le reconnaisse comme étant un acteur à part entier de la société yéménite.
En soudoyant l’ancien président Ali Saleh, Riyad a tenté il y a deux semaines un coup d’État contre Ansarallah. Or, en l’absence d’un soutien de poids des tribus yéménites, le coup a lamentablement échoué.
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