Nuire à l’axe de la Résistance dans l’Asie du Sud-Ouest est, en effet, le véritable objectif des accusations des États-Unis portées à l’encontre de l’Iran selon lesquelles ce dernier aurait fourni une aide balistique à l’armée et aux comités populaires du Yémen.
Les attaques au missile d’Ansarallah sont devenues une épine dans les yeux et le cauchemar des officiers saoudiens et de leurs alliés dans la guerre contre le Yémen.
Au début de cette agression baptisée « La tempête décisive », les ripostes balistiques du Yémen ne paraissaient pouvoir outrepasser les périmètres immédiats des villes du sud du Hejaz et des territoires occupés du Yémen, tels que les provinces de Zahran, Jizan et Asir.
« Dorénavant, les positions stratégiques du régime saoudien où qu’elles se trouvent, même au fin fond du pays, sont aisément à la portée des missiles yéménites », ont prévenu l’armée et les comités populaires du Yémen dans un communiqué conjoint, en représailles aux attaques incessantes des avions de la coalition militaire menée par Riyad.
Face à ce laisser-aller étourdissant des forces coalisées, l’unité balistique de l’armée yéménite a opté pour l’envoi de ses projectiles chaque fois un plus loin. De ce fait, un ennemi aussi démesurément cinglé pourra-t-il jamais revenir à la raison ?
Mais l’opiniâtreté des Al Saoud et leurs congénères n’ont pas de fin, à telle enseigne que les menaces du Yémen ont été mises en application : aux portes de la capitale Riyad, l’aéroport international du roi Khaled a été la cible d’une attaque au missile. Alors que plusieurs destroyers saoudiens et émiratis subissaient le même sort.
Bien que l’alliance saoudo-émiratie ait fini par se briser sous le poids de ses différends, les EAU ont continué à se faire l’avocat du diable en semant les graines de sédition à l’intérieur du Yémen : des provocations qui ont généré l’insurrection des pro-Saleh à Sanaa, mettant la ville dans une situation très délicate.
Dans la foulée, les unités balistiques de l’armée du Yémen ont envoyé un missile de croisière, d’une portée de plus de 1 400 kilomètres, sur la centrale nucléaire de Barakah aux environs d’Abou Dhabi.
Les autorités émiraties ont démenti l’impact dudit missile, mais le général Aziz Rashed, vice-directeur du service de presse de l’armée yéménite avait bel et bien confirmé la réussite du tir de missile.
Comme toujours, l’administration américaine s’est mêlée de l’affaire et a envoyé son délégué Nikky Haley avec preuve à l’appui, plusieurs clichés de missiles affirmant que « le missile tiré sur Abou Dhabi s’appelle Qiyam [Soulèvement] est de fabrication iranienne ».
Peu de temps après cette affirmation, le secrétaire général de l’ONU et l’adjoint du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères l’ont qualifiée de sans fondement et souligné qu’il valait mieux lancer une procédure d’enquête avant d’avancer un verdict.
Le plus surprenant est que les experts du Pentagone ont rejeté en bloc les allégations de Nikky Haley, après l’examen des clichés qu’elle avait présentés.
Peu après le déclenchement des affrontements à Sanaa, Ali Abdallah Saleh et certains de ses adjoints se sont fait tuer dans une explosion lors de violents accrochages avec les forces de l’ordre à Sanaa.
La mort de Saleh et l’attaque balistique contre la centrale nucléaire d’Abou Dhabi ont porté un coup dur aux opposants du mouvement Ansarallah et aux comités populaires.
Les USA et leurs alliés, en particulier le régime saoudien et les Émirats arabes unis, font tout pour imputer à l’Iran les attaques balistiques du Yémen. Ce pays avait pourtant commencé, à partir des années 70, à développer ses capacités balistiques avec l’aide de l’Union soviétique et puis de la Corée du Nord, bien avant la réunification du Nord et du Sud.
Pour cette raison, il faut mettre les allégations arbitraires et irrationnelles de l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU sur le compte de la campagne de désinformation du front de l’hégémonie mondiale dirigé par l’Arabie saoudite qui vise à contourner l’attention de l’opinion publique envers les atrocités commises à l’encontre de la nation yéménite.