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Au Golan occupé, les Israéliens prennent leur précaution

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les chars israéliens positionnés au Golan occupé. ©Sputnik

Daech vit ses derniers instants en Syrie. Cependant, quelques poches terroristes continuent à vivoter dans le sud-ouest de Deraa, soit à quelques lieux des hauteurs stratégiques du Golan. D’où « l’ingénieuse » idée du QG de l’armée israélienne de profiter de cet état des choses pour s’ingérer dans le Sud syrien.

Après sept ans de soutien tous azimuts aux terroristes daechistes, le régime israélien en est désormais à vouloir chasser Daech du sud de la Syrie. Ce nouveau scénario ne se fera pas encore une fois sans avoir des « risques potentiels » pour Tel-Aviv. 

Quand en 2014, Israël a implanté Daech et ses tentacules dans le sud-ouest de la province frontalière de Deraa dans le strict objectif de provoquer d’interminables conflits contre l’armée syrienne et ses alliés de la Résistance, il ne croyait jamais avoir un jour à « démanteler » de ses propres mains ces « poulains takfiristes ».

Depuis que les revers militaires de Daech se multiplient dans le sud de la Syrie au profit de l’armée syrienne et de ses alliés de la Résistance, qui, eux, avancent inexorablement, Israël n’a qu’un seul souci : éviter par tous les moyens que les forces syriennes et le Hezbollah parviennent aux frontières nord d’Israël. Mais puisque la donne a changé et qu’il est trop risqué d’en découdre avec l’axe de la Résistance, Israël a opté pour la solution de facilité et a décidé de « supprimer ces pions » au lieu d’attaquer de façon préventive l’armée syrienne ou le Hezbollah, comme il le prétend toujours. 

Le but de la manœuvre ? 

En effet, Daech et le Front al-Nosra ont joué depuis 2011 le rôle d’agents de sécurité d’Israël, en essayant de créer une « ceinture de sécurité » dans le sud-ouest de Deraa, façon de préserver « la périphérie du Golan occupé de toute infiltration de l’armée syrienne et du Hezbollah ». Pour certains analystes, le plan israélien visant à éliminer Daech constitue ni plus ni moins l’aveu d’impuissance d’Israël dont l’armée reconnaît de la sorte « ne pas être en mesure de s’engager dans un conflit militaire direct avec l’armée syrienne ou ses alliés ». 

Mais Israël n’entend visiblement pas laisser un vide dans cette région. Des sources bien informées font état de multiples réunions organisées entre les chefs de guerre de l’ASL d’une part et les officiers israéliens de l’autre. Tel-Aviv espère pouvoir remettre sur les rails une « nouvelle armée à gage » destinée à contrer la Résistance. Rien n’est moins sûr : aux dernières nouvelles, les déserteurs qui composent l’ASL se rendent massivement à l’armée syrienne et intègrent les rangs d’une nouvelle force créée par Damas : Armée des tribus. 

N’empêche qu’Israël pilote depuis un QG conjoint des raids de ses drones tueurs contre les terroristes qui lui ont rendu service pendant sept ans. Les éléments de l’ASL auraient même lancé des opérations limitées en direction de la ville de Tasil contre les positions de Daech. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV