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Procès équitable pour les princes corrompus: ben Salmane dans l'embarras

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les autorités saoudiennes concluent des accords avec les personnes arrêtées lors d'une vaste opération anticorruption: c'est leurs biens en échange de leur libération. Photo prise au Ministère saoudien des Affaires étrangères, le 16 novembre 2017. ©Reuters

Des sources proches de l’Élysée ont fait part du déplacement de l’envoyé spécial de Macron en Arabie saoudite pour rencontrer les princes arrêtés dans la purge « anticorruption » lancée par le prince héritier Mohammad ben Salmane.

Selon les sources, l’insistance de certains détenus pour un procès équitable et une audience publique et leur refus de tout compromis avec le jeune prince, a mis ce dernier dans un vrai embarras.

L’envoyé spécial de Macron et l’ambassadeur de la France à Riyad ont rencontré la semaine dernière des personnalités saoudiennes arrêtées, dans leur prison dorée, à l'hôtel Ritz-Carlton.

Parmi les personnes arrêtées figure le flamboyant prince saoudien de mère libanaise, le milliardaire Al-Walid ben Talal et Khaled al-Tuwaijri, la personnalité non-princière la plus haut placée dans le pays, ex-chef de la cour royale d'Arabie sous le règne du roi Abdallah.

Avec une fortune de près de 17 milliards de dollars, Al-Walid ben Talal est la plus grande fortune du Moyen-Orient. ©SIPA

 

La délégation diplomatique française avait pour objectif de rencontrer séparément tous les princes et personnalités arrêtés mais ben Salmane a préféré organiser une rencontre conjointe entre ces derniers avec la présence officielle des autorités du pays.

La partie française n’a pas réussi à rencontrer séparément le prince Miteb ben Abdallah, 65 ans, ex-ministre de la garde nationale, récemment relâché à l’issue d’un compromis d'un milliard de dollars et le célèbre prince milliardaire Al-Walid ben Talal, toujours en captivité.

 

Le prince Miteb ben Abdallah, fils du défunt roi saoudien, à al-Janadriyah, le 15 février 2008. ©AFP

Le prince héritier qui a pris des risques inconsidérés dans le dossier de la purge, se trouverait donc dans l’impasse politique. Il ne veut ni participer dans les audiences publiques visant les princes, ni relâcher les personnes interpellées au nom de la corruption sans confisquer une partie de leurs biens, car une telle libération signifierait l’acquittement.

Mohammad ben Salmane avec son père, le roi Salmane. ©Reuters

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV