La décision de Donald Trump de reconnaître la ville de Qods en tant que capitale d’Israël détruit la diplomatie.
Le quotidien américain Financial Times a publié, vendredi 8 décembre, un article au sujet de la récente décision du président des États-Unis, Donald Trump, de reconnaître Qods en tant que capitale d’Israël, indiquant que cela détruisait la diplomatie.
« Cette décision constitue un nouvel échec pour le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et sa politique étrangère. Non seulement elle porte atteinte au processus de paix au Moyen-Orient, mais en plus elle discrédite Donald Trump en personne et ses alliés arabes. Cette décision a, en quelque sorte, mobilisé un large groupe de pays et d’hommes d’État. En effet, ce sont les alliés de Trump qui sont les plus touchés. Il paraît que plus une position est radicale, plus on s’y intéresse. Le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem (Qods, NDRL) est même au détriment d’Israël. Cette décision, bien qu’elle plaise, à l’intérieur d’Israël, aux radicaux et au gouvernement en place, porte généralement atteinte aux intérêts d’Israël, car la violation de l’accord d’Oslo sape les espoirs d’une partie de la société palestinienne qui souhaite faire la paix avec le gouvernement israélien. En plus, cette démarche de Donald Trump aboutira à un soulèvement à grande échelle des musulmans contre Israël, un point très négatif pour un gouvernement au cœur du Moyen-Orient. Parmi les personnes les plus touchées par cette décision, figure Mohammed ben Salmane qui souhaite faire de l’Arabie saoudite un gendarme de la région et un principal représentant des États-Unis pouvant influencer les équations du Moyen-Orient. Aujourd’hui, non seulement la haine vis-à-vis des États-Unis s’est intensifiée dans les pays arabes, mais en plus les pro-occidentaux arabes sont profondément inquiets quant aux prises de décision imprévisibles de Washington et son manque de respect envers les accords conclus, comme celui d’Oslo ».