En mettant l’accent sur l’identité arabe et palestinienne de la noble Qods, lors du sermon de la prière du vendredi, l’adjoint du recteur de l’université égyptienne al-Azhar a affirmé que ni les États-Unis ni aucun autre pays dans le monde ne pouvaient changer l’histoire de Qods.
Abbas Shuman, l’adjoint du recteur d’al-Azhar, a déclaré aujourd’hui, vendredi 8 décembre, lors de son sermon que le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Qods était synonyme de la reconnaissance par Washington de cette ville comme capitale d’Israël, a rapporté Fars News.
Et Shuman de poursuivre : « La déclaration de Trump ressemble beaucoup à la Déclaration Balfour. Les deux déclarations portent sur l’octroi de territoires par des personnes qui n’ont aucun droit sur ces territoires. La Palestine n’était pas la propriété des Britanniques, ces derniers ne l’avaient pas non plus héritée de leurs ancêtres pour qu’ils puissent déclarer que la Palestine appartient aux juifs, d’autant plus que Qods n’est pas la propriété personnelle de Trump pour qu’il puisse décider d’y construire l’ambassade de son pays ».
En allusion à l’identité arabo-palestinienne de Qods, Shuman a indiqué que malgré son occupation, ce territoire appartient à ses vrais propriétaires. « Ni les États-Unis ni aucun autre pays dans le monde ne pourront changer l’histoire de Qods et celle de la mosquée al-Aqsa », a-t-il martelé.
La principale institution de l'islam sunnite, Al-Azhar a annoncé dans un communiqué qu’en réaction à la décision des États-Unis, le grand imam d'Al-Azhar, le cheikh Ahmed el-Tayeb, lui-même d'obédience soufie, avait l’intention d’annuler ses rencontres avec le vice-président américain, Mike Pence, qui doit se rendre dans les prochains jours en Egypte.
Tout en qualifiant d’oppression contre les Palestiniens la récente décision de Trump sur Qods, le cheikh Ahmed el-Tayeb a appelé ce dernier de revenir sur sa décision illégale.