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Yémen: Aden secouée par une violente déflagration

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une nouvelle déflagration a secoué la ville d'Aden quelques heures après la mort d'Ali Abdallah Saleh. ©Al Alam

À peine 24 heures après la mort d'Ali Abdallah Saleh, président destitué du Yémen, Aden, siège du soi-disant gouvernement yéménite que soutien l'Arabie saoudite a été violemment secouée. La raison ? Une très violente déflagration dans le quartier d'al-Mansoura. 

Alors qu'à Sanaa, les forces nationales composées du parti d'Abdallah Saleh ainsi que d'Ansarallah célèbrent l'unité retrouvée, à Aden, l'heure est au règlement de compte entre les mercenaires loyalistes à l'Arabie saoudite et leurs adversaires, qui eux, sont soutenus par les Émirats arabes unis.

L'échec du complot ourdi par Abu Dhabi qui visait, à l'aide de Saleh, à désunir les rangs de la Résistance nationale et à mettre à l'échec le Yémen au bout de trois ans de vaillante résistance à l'agresseur semble avoir plongé le camp saoudo-émirati dans un état de désœuvrement. 

Aden, contrôlée depuis 2014 par le président démissionnaire et en fuite Mansour Hadi, n'a cessé d'être le théâtre de violences opposant les pro-Hadi aux pro-émiratis. Le coup d'État de Saleh contre ses alliés d'Ansarallah a éclaté vendredi quand les putschistes ont ouvert le feu sur les Houthis alors rassemblés dans une grande mosquée à l'occasion de la fête de la naissance du noble prophète de l'Islam.

Les putschistes se sont mis alors à piller, à saccager et à incendier les locaux publics. Le coup de force a été finalement déjoué avec la mort lundi de Saleh alors qu'il tentait de fuir à Maarib et de se rendre dans les zones contrôlées par les mercenaires de Riyad. Selon les dirigeants d'Ansarallah, le coup d'État avait été planifié par les Émirats qui ont tenté de diviser les rangs des forces yéménites et de faire tomber la capitale Sanaa. Or, les chefs des tribus et les principales figures du Congrès du peuple, parti de Saleh, se sont désolidarisés de ce dernier.

Abdel Malik al-Houthi qui s'est exprimé lundi soir après la mort de Saleh et a rendu un hommage appuyé aux dirigeants du Congrès du peuple qui sont restés "aux côtés du peuple yéménite dans sa guerre contre l'agresseur". 

Cette nouvelle défaite saoudo-émiratie promet la capitulation de l'Arabie saoudite de trois ans de guerre inutile, marquée par des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV