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Que signifie le retour du Qatar au Conseil de coopération du Golfe Persique (CCGP)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Sommet du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) tenu à Riyad en 2015. ©AFP

Alors qu’environ 6 mois se sont écoulés depuis la rupture des relations entre le Qatar et 4 pays arabes sous la houlette de l’Arabie saoudite, le Qatar a été invité par le Koweït à la prochaine réunion du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP), à laquelle participeront 3 des États qui avaient pris des sanctions contre lui, a rapporté l’agence de presse Aria citant an-Nachrah.

« Le Koweït a envoyé une lettre au Qatar pour l’inviter à la réunion de ce conseil. Cette action semble viser à lézarder l’isolement de ce pays par rapport aux pays qui l’ont sanctionné », a ajouté an-Nachrah.

« Il va de soi que sans le feu vert de l’Arabie saoudite, le Koweït n’aurait pas agi de la sorte. Cette crise a atteint son point de non-retour. Il faut opter pour la rupture totale des relations ou bien faire un pas en arrière. L’Arabie saoudite et les 3 autres pays arabes peuvent renoncer aux 13 exigences auxquelles ils ont conditionné la reprise des négociations avec le Qatar, qui de son côté les a rejetées tout en restant ferme sur sa prise de position initiale. Qu’est-ce qui a donc mené les États arabes du golfe Persique à accepter la participation du Qatar à la réunion du CCGP ?

Riyad et les autres États ne peuvent pas ignorer l’importance de ce conseil ni au niveau de leur politique étrangère ni au niveau de leurs affaires avec les États du golfe Persique

Pour certains, le refus par le Qatar de ces conditions et son invitation à cette réunion est une gifle au visage de l’Arabie saoudite, de Bahreïn, de l’Égypte et des Émirats arabes unis (EAU), mais en prenant en considération les gains et les pertes, il faut dire que l’Arabie saoudite, Bahreïn et les EAU préfèreraient parvenir à un accord avec le Qatar que de le laisser ouvrir ses portes à l’Iran et à la Turquie, en laissant ces deux États se mêler des questions du golfe Persique.

Il est encore trop tôt pour parler de normalisation entre ces États arabes, mais on peut dire que reconnaître leur échec devant le Qatar est plus facile que de faire face à l’Iran et la Turquie. Quant au Koweït, il n’abandonnerait jamais l’Arabie saoudite, Bahreïn et les EAU à leur sort et son intervention a sans l’ombre d’un doute pour but de maintenir la position de ces pays ainsi que leur capacité à défendre leurs frontières et l’existence des États du golfe Persique.

Néanmoins, le Qatar ne pourra jamais rompre si facilement ses relations avec l’Iran et la Turquie, car ces derniers sont restés à ses côtés alors que la crise était à son comble.

À présent, tous les yeux sont rivés sur la réunion qui se tiendra la semaine prochaine entre les pays membres du CCGP où l’on s’attend à ce que des pas soient franchis vers un rapprochement entre le Qatar et les autres pays arabes. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV