Suite au refus du Premier ministre israélien de traduire le meurtre des deux citoyens jordaniens en Justice, la tension Jordanie/Israël s’exacerbe.
La Jordanie a déclaré ne pas autoriser la réouverture de l’ambassade d’Israël à Amman tant que le garde de sécurité de l’ambassade d’Israël qui avait tué deux citoyens jordaniens ne sera pas traduit en justice.
« Les deux parties jordanienne et israélienne viennent d’échanger des lettres par l’entremise des gens proches du Mossad pour qu’elles puissent peut-être régler la crise de fermeture de l’ambassade d’Israël dans la capitale jordanienne », a rapporté Rai al-Youm.
« La Jordanie n’a pas l’intention d’autoriser Israël à rouvrir son ambassade avant que le meurtre de ses deux citoyens soit poursuivi en justice », selon le journal en ligne, citant un responsable jordanien sous couvert d’anonymat.
Alors que les responsables israéliens avaient déclaré, mercredi 29 novembre, qu’ils souhaitaient nommer un nouvel ambassadeur à Amman, les autorités jordaniennes ont répondu être fermes quant à leurs refus.
« Il peuvent chercher un nouvel ambassadeur, mais celui-ci ne sera pas le bienvenu en Jordanie tant qu’un processus judiciaire n’aura pas été lancé contre l’assassin de nos citoyens et que la justice ne sera pas rétablie », a dit une source proche de la diplomatie jordanienne.
Tenaillé par Amman, Netanyahu propose maintenant l’indemnisation des familles des victimes et en évoquant ses regrets pour l’assassinat des citoyens au sein de l’ambassade d’Israël à Amman, il envisage de remplacer son ambassadrice et son équipe en Jordanie.
En réponse, les autorités jordaniennes avaient à plusieurs reprises réitéré qu’elles ne permettraient pas le retour à Amman de l’ambassadrice israélienne, Einat Schlein, et de son équipe sans avoir l’assurance que le garde de sécurité, qui a tué des citoyens jordaniens, ne soit traduit en justice.
Une source diplomatique jordanienne a confirmé n’avoir pas encore reçu de message officiel de la part d’Israël à propos du changement de cadre de l'ambassade dans la capitale jordanienne.
Le quotidien jordanien al-Ghad, a précédemment révélé qu’Israël annulerait l’accord signé en 2015 entre les deux pays pour la mise en place du plus grand projet de transfert d’eau de la mer Rouge ver la mer Morte, au cas où Amman ne prendrait pas en compte le désir d’Israël.
Lors d’une fusillade déclenchée en juillet dernier dans l’enceinte de l’ambassade d’Israël à Amman, 2 Jordaniens ont péri sous les balles d’un garde de sécurité de l’ambassade.