Le ministre soudanais des Affaires étrangères a catégoriquement démenti toute hostilité de son pays envers l’Iran.
« Nous ne sommes pas les ennemis de l’Iran et n’entendons faire partie d’aucune alliance anti-iranienne. Nous sommes en litige avec les Iraniens sur certains sujets, mais nous partageons, en même temps, plusieurs idées », a déclaré Ibrahim Ghandour, le lundi 20 novembre au soir, lors d’une interview exclusive avec la chaîne d’information Russia Today.
« Nos points de désaccord avec l’Iran ne signifient pas que nous allons rejoindre une alliance anti-iranienne, d’autant plus que nous partageons avec l’Iran les mêmes idées dans bon nombre de domaines. Si jamais certains États procèdent à la formation d’une alliance anti-iranienne avec Israël pour assurer leurs intérêts, cette alliance ne sera jamais acceptée par l’opinion publique et la majorité des groupes politiques au Soudan. »
Le ministre soudanais des Affaires étrangères a démenti les rumeurs selon lesquelles les États-Unis auraient assujetti la levée des sanctions anti-soudanaises à la normalisation des relations entre le Soudan et Israël.
« Khartoum s’est assis à la table du dialogue avec Washington en 2016 et les discussions avançaient dans le cadre d’une feuille de route. Aucun diktat ne nous a été imposé », a-t-il souligné.
Les États-Unis ont décidé, le 6 octobre 2017, de renoncer formellement à une partie des sanctions économiques contre le Soudan, déjà annulées temporairement par Barack Obama. Certaines sources indiquent que Washington demande au Soudan de normaliser ses relations avec Israël en contrepartie.