Abdelaziz Bouteflika, neuvième président de l’Algérie depuis l’indépendance du pays, compte briguer un cinquième mandat en 2019.
À la tête du Front de libération nationale (FLN), le président algérien Abdelaziz Bouteflika, âgé de 81 ans, est au pouvoir depuis 1999, bien que ses opposants réclament, depuis un certain temps, sa démission, en raison de son état de santé. Demande vivement rejetée par le Premier ministre algérien et le président du Parlement et ignorée en même temps par le président en personne.
Cité par le site web algérien TSA Arabi, Farouk Ksentini, avocat algérien et ex-président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’homme, a déclaré : « J’ai rencontré la semaine dernière le président Abdelaziz Bouteflika. Nous avons discuté pendant une heure. C’est la quatrième fois que je le rencontre cette année. Je le connais depuis plus de trente ans. J’ai constaté qu’il a un grand désir de se représenter pour un cinquième mandat. »
« C’est son droit et nous le soutenons. La Constitution ne l’empêche pas de se présenter pour un autre mandat. Il faut que le choix des urnes soit respecté. Je connais bien le président. Il veut rester au service de son pays et à sa disposition jusqu’à la mort », a ajouté Farouk Ksentini.
Par ailleurs, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, qui assume également le poste de secrétaire général du Rassemblement national démocratique, a déclaré, le samedi 18 novembre, lors d’une allocution télévisée à l’antenne de la chaîne El-Balad, que lui et son parti étaient intéressés par le fait que l’actuel président brigue un cinquième mandant en déposant sa candidature à la présidentielle.
« L’état de santé de Bouteflika s’est nettement amélioré », a-t-il déclaré.
Plus tôt, Djamel Ould Abbes, secrétaire général du Front de libération nationale, parti au pouvoir, avait déclaré que le futur président de l’Algérie serait issu de ce parti.
Le Parlement algérien compte, au total, 462 sièges dont 164 sont occupés par le Front de libération nationale et 97 autres par le Rassemblement national démocratique. Ces deux grands partis, sur la même longueur d’onde, ont noué une alliance étroite qui pourrait donner de grandes chances à Abdelaziz Bouteflika d’être élu pour un cinquième mandat si rien d’extraordinaire n’arrive pendant les mois à venir.
