« Le président du Zimbabwe Robert Mugabe a été démis de ses fonctions de président de la Zanu-PF et remplacé par l’ex-vice-prédisent zimbabwéen Emmerson Mnangagwa », a rapporté l’AFP le dimanche 19 novembre.
La présidence de Mugabe ne tenait plus qu’à un fil après les manifestations de la veille exigeant son départ et la perte de ses derniers soutiens au sein de son parti, qui s’apprêtait à l’écarter de sa direction.
Jusque-là un des piliers de son gouvernement, les anciens combattants de la guerre d’indépendance lui ont lancé un ultimatum sans équivoque dimanche.
« Il ferait mieux de renoncer », a lancé leur chef, Chris Mutsvangwa. « S’il ne le fait pas, l’armée doit en finir avec lui aujourd’hui ».
Depuis le coup de force de l’armée qui l’a placé le mercredi 15 novembre en résidence surveillée, Robert Mugabe, 93 ans, a catégoriquement refusé de quitter la présidence. Il devait s’entretenir le dimanche 19 novembre une deuxième fois avec les militaires aux commandes du pays, qui tentent de lui arracher une reddition en douceur.
« Il cherche à trouver une sortie digne », a expliqué M. Mutsvangwa.
La direction du parti présidentiel, la Zanu-PF, s’est réunie dans la matinée pour se prononcer sur la révocation de son chef Robert Mugabe et la destitution de son épouse Grace, présidente de la ligue des femmes du parti.
Avant même le coup d’envoi de cette séance cruciale, la ligue des jeunes du mouvement a donné le ton et « exigé » la démission de chef de l’État de la présidence de la République et « l’expulsion à tout jamais » de son épouse.
La pression n’a jamais été aussi forte sur le président Mugabe, qui dirige le pays depuis 37 ans.
Samedi, le pays a connu l’une des plus grandes manifestations jamais organisées depuis son indépendance en 1980.
Source : Journal de Montréal