L’agence de presse AP publie un rapport intitulé « Alors que ses alliés attisent le conflit avec l’Iran, l’Égypte veut l’éviter à tout prix », qui a retenu notre attention.
« En cas de conflit avec l’Iran, l’Arabie saoudite et d’autres pays du golfe Persique attendent que l’Égypte rallie leur cause. Autrement dit, ils s’attendent à ce que l’armée égyptienne — la plus grande des pays arabes — s’implique dans une éventuelle guerre.
Mais il est évident que l’Égypte ne désire pas s’impliquer dans une confrontation militaire. Surtout pas dans une guerre par procuration opposant l’Arabie saoudite à l’Iran. C’est justement ce genre de guerre qui a semé le chaos dans la région », écrit l’Associated Press.
Néanmoins, l’agence a omis de préciser que Riyad, allié des États-Unis dans la région, a semé la pagaille au Moyen-Orient, avec ses exactions au Yémen et le massacre de milliers de civils d’une part, et son soutien aux terroristes en Syrie et en Irak d’autre part. Au milieu de ce méli-mélo, l’Iran a pris le parti du Yémen, de la Syrie et de l’Irak, en luttant contre le terrorisme en vue de rétablir la paix dans la région.
Le rapport ajoute :
« Le refus du Caire de s’engager dans un conflit avec l’Iran pourrait créer une mésentente avec Riyad. Le Caire a jusqu’alors employé une politique de deux poids deux mesures, ménageant d’un côté les pays du golfe Persique, contrecarrant les débordements avec l’Iran de l’autre.
Le président égyptien al-Sissi avait déclaré que toute menace en provenance des pays du golfe Persique représentait une menace pour la sécurité de son pays. “La région est suffisamment sujette à l’instabilité et aux menaces. Il nous faut éviter un nouveau conflit avec l’Iran ou le Hezbollah. Réglons nos différends à travers la diplomatie”, avait-il affirmé.
Pourtant, certaines autorités égyptiennes ont haussé le ton à l’égard de l’Iran en employant tout de même une tout autre rhétorique que celle de leurs homologues du golfe Persique. »