Selon le quotidien Raï al-Youm publié à Londres, l’Arabie saoudite a invité le président de l’Autorité autonome palestinienne à se rendre à Riyad et a assujetti ses soutiens à la mise sur pied d’un État palestinien à trois conditions.
L’Arabie a posé trois conditions au président de l’Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas pour que le royaume reconnaisse un État palestinien et joue un rôle plus actif dans le processus de la paix inter-palestinienne.
Selon Raï al-Youm, la récente invitation, faite à Mahmoud Abbas pour qu’il se déplace à Riyad, a pour toile de fonde de tenir de vastes discussions pendant lesquelles le royaume a démarqué le processus des manœuvres politiques avant une éventuelle visite du locataire de la Maison Blanche, Donald Trump dans les territoires occupés de la Palestine.
L’Arabie a fixé trois conditions pour soutenir les positions de Mahmoud Abbas et reconnaître la Palestine en tant qu’État indépendant.
Primo : Si Mahmoud Abbas envisage de réaliser le plan de la réconciliation inter-palestinien, il faudrait qu’il contraigne le mouvement de la Résistance islamique de la Palestine Hamas à interrompre hermétiquement ses liens avec l’Iran. Si Mahmoud Abbas fait de son mieux pour que le Hamas rompe avec Téhéran, le Fatah bénéficiera des soutiens financiers les plus juteux de Riyad.
Secundo : Ayant des informations au sujet des contacts établis par certains groupes proches de l’Autorité autonome palestinienne, influents, d'ailleurs, dans les camps palestiniens au Liban, avec le Hezbollah libanais, l’Arabie saoudite s'inquiète vivement de tout rapprochement entre ces groupes palestiniens et ce mouvement de Résistance. Ceci dit, Riyad a demandé à Mahmoud Abbas de renoncer à tout prise de position, politique ou militaire, en faveur du Hezbollah en cas de toute nouvelle évolution dans la région. Riyad en a même exigé d'Abbas des garanties concrètes.
Tertio : Une fois que le plan de la paix inter-palestinienne sera concrétisé à Gaza, il faut que Mahmoud Abbas établisse des contacts avec l’Arabie saoudite pour mettre en application ses plans et remette à Riyad des rapports détaillés sur les positions des instances affiliées à l’Autorité autonome de la Palestine sur le processus du dénouement de l’affaire palestinienne.
En contrepartie, Mahmoud Abbas a réclamé un soutien financier plus large de la part de Riyad.