Au Zimbabwe, des soldats ont pris le contrôle du siège de la ZBC, le groupe de radiotélévision public du pays, donnant l'ordre aux employés, dont plusieurs ont été rudoyés, de quitter les lieux, ont dit des membres du personnel du diffuseur et des militants des droits de l'homme.
Cela intervient alors que des officiers ont démenti qu’un coup d’État militaire était en cours au Zimbabwe et assuré que le président Robert Mugabe était sain et sauf, alors que des échanges de tirs ont été entendus dans la nuit de mardi à mercredi près de sa résidence à Harare.
« Vers deux heures du matin, nous avons, pendant trois à quatre minutes, entendu des coups de feu en provenance de la résidence privée de Robert Mugabe», a déclaré sous couvert de l’anonymat à l’AFP un résident du quartier de Borrowdale.
Cette fusillade est intervenue alors qu’un convoi de blindés a été observé mardi en mouvement près de la capitale du pays, nourrissant les rumeurs d’un coup d’État militaire en préparation contre le président Mugabe.
« Ce n’est pas un coup d’État militaire contre le gouvernement », a déclaré un général dans une déclaration lue dans la nuit à la télévision nationale.
« Nous assurons à la nation que son Excellence, le président (...) et sa famille sont sains et saufs et que leur sécurité est garantie », a-t-il ajouté, précisant «viser des criminels» de l’entourage de Mugabe.
Robert Mugabe, 93 ans, est considéré comme l'un des « pères de l’indépendance » de l'ancienne colonie britannique de Rhodésie du Sud car il a été l'un des chefs de la guérilla qui combattit pour l'établissement d'un pays souverain et non ségrégationniste.
Avec Le Journal de Montréal