En France, une centaine d’adhérents de La République en marche ont signé, le mardi 14 novembre, une tribune dans laquelle ils dénoncent la conduite politique du parti et annoncent leur départ.
Une centaine de « marcheurs », parmi lesquels quelques élus, devraient quitter La République en marche (LaREM) vendredi, veille du conseil national du parti présidentiel appelé à désigner Christophe Castaner au poste de délégué général.
Dans une tribune, publiée le mardi 14 novembre sur le site de Franceinfo, ces « 100 démocrates » autoproclamés dénoncent le manque de démocratie qui règne, selon eux, au sein de la formation du président de la République. Quelque 800 membres, dont des parlementaires, des élus, des référents et 200 militants tirés au sort doivent se réunir le samedi 18 novembre, à Lyon.
C’est lors de cette réunion que Christophe Castaner, unique candidat au poste de délégué général de LaREM, doit être désigné. Mais, là où d’autres partis consultent l’ensemble de leurs adhérents, M. Castaner devrait être désigné par un vote à main levée de l’ensemble de ce collège.
Un mode de désignation qui n’a pas manqué de faire tousser les signataires de la tribune. « Le prochain “sacre” de Christophe Castaner, élu à la tête du parti avant l’heure en l’absence de concurrents, laisse peu d’espoirs aux militants en attente de démocratie », peut-on lire.
Pour Michel Coste, ancien référent départemental de LaREM en Ardèche et signataire de cette tribune, « la désignation de Castaner c’est la cerise sur le gâteau ». « Ça symbolise le système en place dans ce parti », explique-t-il au Monde.
Parmi les démissionnaires figurent également Tiphaine Beaulieu, présidente de la confédération des marcheurs de la République, et Emmanuel Drouin, élu municipal de Segré (Maine-et-Loire). Leur départ devrait être officialisé dans un message délivré vendredi par huissier au siège de LaREM à Paris.
« Aucune instance de régulation n’a été activée », déplorent les « marcheurs » en partance.
Ils affirment ne pouvoir « continuer au sein d’un mouvement ou parti sans ligne politique qui n’a pas su s’appuyer sur les piliers de la démocratie et qui a nié avec arrogance et mépris l’intelligence du peuple ».
Au siège de La République en marche, on dit attendre l’officialisation de ces défections pour réagir tout en mettant en regard ces cent départs avec les 166 000 adhésions enregistrées depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir il y a six mois.
Source : Le Monde