Le quotidien libanais Al-Akhbar, citant une source proche de l’ambassade américaine à Bagdad, écrit que Washington s’inquiète du rapprochement éventuel entre Massoud Barzani et le gouvernement iranien.
Le journal se réfère aux services de renseignement américains qui viennent de prétendre que l’ex-président de la région du Kurdistan irakien avait correspondu en cachette avec le général Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), et relève l’inquiétude des Américains de voir Barzani « reconnaître son erreur d’avoir cru aux promesses des Américains ».
Cité par Al-Akhbar, les Américains, qui tentent dans le même temps de donner une version « humiliante » (pour le dirigeant kurde) de la normalisation des liens entre Erbil et Téhéran, ajoute : « Les responsables de Téhéran auraient accepté les excuses subséquentes de Barzani et consenti à intervenir pour trancher les différends Bagdad/Erbil, provoqués par la tenue du référendum au Kurdistan ».
L’ex-président de la région du Kurdistan irakien entretenait depuis plusieurs décennies de bonnes relations avec l’Iran et il est étrange que « les nombreux messages » envoyés par Barzani aux responsables de Téhéran, ainsi que l’affirme l’information reprise par Al-Akhbar, suscitent autant d’inquiétude auprès des autorités de Washington. Selon Al-Akhbar, ce qui inquiète surtout les Américains, c’est que le dirigeant kurde irakien ait décidé de leur tourner le dos, bien qu'il critique parfois l'Iran à travers les entretiens qu’il accorde à la presse occidentale.
