Le régime bahreïni a fini par libérer trois militants des droits de l’homme à la suite des contestations populaires et la vague de protestation médiatique.
Sous pression populaire et médiatique, le régime des Al-Khalifa a libéré, dimanche 22 octobre, trois militants politiques, une femme du nom d’Ebtisam al-Sayegh et deux hommes Radhi al-Qatari et Mohamed Khalil al-Shakhoori.
Ces trois activistes avaient été arrêtés, à minuit, à leurs domiciles, au terme d’une descente illégale des forces de sécurité du régime, il y a presque trois mois. Ils ont été, violemment, torturés.
Leurs dossiers restent, pourtant, ouverts. Le tribunal a décidé de les libérer juste pour faire taire les protestataires.
Le peuple et les activistes politiques, juridiques et médiatiques ont lancé, depuis mercredi dernier, une campagne de soutien aux prisonniers de Bahreïn qui a eu des répercussions dans les médias régionaux et internationaux.
Le régime bahreïni n’arrête tout de même pas sa politique de répression. Les autorités du régime ont renvoyé, récemment, devant un tribunal militaire, les dossiers d’un groupe de civils accusés d’attaquer les forces de sécurité.
En avril, le Parlement bahreïni a approuvé un amendement constitutionnel, ratifié par le roi, accordant aux tribunaux militaires le droit de juger des civils pour des charges liées au terrorisme ou pour des attaques contre les forces de sécurité du pays.