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L’armée américaine étend sa présence en Afrique

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un membre des forces spéciales américaines et un soldat nigérien, le 11 mars 2017, à Diffa, au Niger. ©Armée US

L’armée américaine compte modifier sa stratégie antiterroriste en Afrique.

Le secrétaire américain à la Défense James Mattis a déclaré, ce vendredi 20 octobre, devant des législateurs du Congrès, que l’armée US entendait modifier sa stratégie antiterroriste en Afrique et qu’elle allait étendre ses opérations militaires sur le continent.

Mattis a confié, à deux hauts responsables du Comité des forces armées du Sénat des États-Unis, que le Pentagone allait recourir à la force meurtrière contre des terroristes présumés en Afrique et qu’il allait placer l’autorité décisionnelle entre les mains des commandants américains sur place.

Le secrétaire américain à la Défense James Mattis arrive au Capitole pour rencontrer les sénateurs John McCain et Lindsey Graham, le 20 octobre 2017 à Washington. ©AFP

Dans la foulée, le sénateur Lindsey Graham, l’un des hauts membres dudit Comité, a déclaré, aux journalistes, que le chef du Pentagone lui avait brossé un tableau des nouvelles règles d’engagement des États-Unis en Afrique.

« La guerre change de nature en Afrique », a affirmé Lindsey Graham.

Et d’ajouter : « Vous allez voir plus d’actions en Afrique, pas moins. Vous allez voir plus d’agression de la part des États-Unis envers nos ennemis, pas moins. Vous allez voir des décisions, prises non à la Maison Blanche mais directement sur le terrain. »

Parmi d’autres changements que va apporter l’armée américaine à sa stratégie en Afrique, le sénateur Graham a mentionné le recours à la force meurtrière contre un membre présumé d’un groupe terroriste, même si cette personne ne constitue pas une menace immédiate.

Ces changements interviennent au moment où l’administration Trump se sent sous pression, de la part des législateurs, pour qu’elle fasse toute la lumière sur l’embuscade qui a coûté la vie à quatre soldats des forces spéciales américaines au Niger, le 4 octobre dernier.

Les soldats américains étaient en patrouille pour rendre visite à des chefs tribaux quand ils ont été tués.

John McCain, en tête de la commission des Forces armées du Sénat, a plusieurs fois demandé des explications supplémentaires au Pentagone à propos de la mort de ces soldats.

Dans la conjoncture où la Maison Blanche reste en crise sur fond de cette affaire, la crainte persiste, dans les milieux politiques, au sujet de l’extension des opérations militaires meurtrières des forces américaines en Afrique, notamment au Niger, un pays aux immenses ressources d’uranium, sous prétexte de la mort de quatre soldats américains, en patrouille.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV