L’armée américaine compte modifier sa stratégie antiterroriste en Afrique.
Le secrétaire américain à la Défense James Mattis a déclaré, ce vendredi 20 octobre, devant des législateurs du Congrès, que l’armée US entendait modifier sa stratégie antiterroriste en Afrique et qu’elle allait étendre ses opérations militaires sur le continent.
Mattis a confié, à deux hauts responsables du Comité des forces armées du Sénat des États-Unis, que le Pentagone allait recourir à la force meurtrière contre des terroristes présumés en Afrique et qu’il allait placer l’autorité décisionnelle entre les mains des commandants américains sur place.
Dans la foulée, le sénateur Lindsey Graham, l’un des hauts membres dudit Comité, a déclaré, aux journalistes, que le chef du Pentagone lui avait brossé un tableau des nouvelles règles d’engagement des États-Unis en Afrique.
« La guerre change de nature en Afrique », a affirmé Lindsey Graham.
Et d’ajouter : « Vous allez voir plus d’actions en Afrique, pas moins. Vous allez voir plus d’agression de la part des États-Unis envers nos ennemis, pas moins. Vous allez voir des décisions, prises non à la Maison Blanche mais directement sur le terrain. »
Parmi d’autres changements que va apporter l’armée américaine à sa stratégie en Afrique, le sénateur Graham a mentionné le recours à la force meurtrière contre un membre présumé d’un groupe terroriste, même si cette personne ne constitue pas une menace immédiate.
Ces changements interviennent au moment où l’administration Trump se sent sous pression, de la part des législateurs, pour qu’elle fasse toute la lumière sur l’embuscade qui a coûté la vie à quatre soldats des forces spéciales américaines au Niger, le 4 octobre dernier.
Les soldats américains étaient en patrouille pour rendre visite à des chefs tribaux quand ils ont été tués.
Photo news : la mort de trois soldats US au Niger révèle leur présence au Sahel https://t.co/6yxaeoEh1G
— Press TV Français (@PresstvFr) October 7, 2017
John McCain, en tête de la commission des Forces armées du Sénat, a plusieurs fois demandé des explications supplémentaires au Pentagone à propos de la mort de ces soldats.
Dans la conjoncture où la Maison Blanche reste en crise sur fond de cette affaire, la crainte persiste, dans les milieux politiques, au sujet de l’extension des opérations militaires meurtrières des forces américaines en Afrique, notamment au Niger, un pays aux immenses ressources d’uranium, sous prétexte de la mort de quatre soldats américains, en patrouille.