Le général Baqeri, chef d’état-major des forces armées iraniennes, a qualifié d’inacceptable la présence des militaires turcs sur le sol syrien sans avoir reçu l’aval de Damas, avant de s’insurger également contre les attaques menées par Israël sur le sol syrien.
« La présence des militaires turcs sur le sol syrien est contraire aux accords d’Astana et au droit international. Nous avons le droit de confronter les forces turques qui se trouvent sur notre territoire de la manière que nous jugerons appropriée », a déclaré ce mercredi 18 octobre à Damas le général Ali Abdallah Ayyoub, chef d’état-major de l’armée syrienne, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue iranien, le général Mohammad Hossein Baqeri.
« Les groupes terroristes en Syrie sont en déclin et les aides américaines ne peuvent pas les sauver. Téhéran et Damas partagent les mêmes points de vue dans tous les domaines, notamment dans la lutte contre le terrorisme, jusqu’au nettoyage total du territoire syrien de la présence des groupes terroristes », a affirmé le général Baqeri.
« Il est inacceptable que le régime d’Israël viole l’espace aérien, les eaux territoriales et le territoire de la Syrie selon son bon vouloir. En dépit des sanctions imposées, le peuple iranien et la RII se sont rangés aux côtés du peuple et du gouvernement syriens dans la lutte contre le terrorisme. Les deux pays mènent depuis 40 ans des coopérations fraternelles. Je suis actuellement en Syrie pour réitérer que nous restons solidaires dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il précisé.
Et le général Baqeri d’ajouter : « La RII considère l’intégrité territoriale des pays de la région comme un principe inaliénable. Nous sommes d’avis que tout pays qui a l’intention de mener des opérations militaires dans un autre pays doit respecter son intégrité territoriale et ne le faire qu’avec son autorisation. Et en respect de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale des pays de la région, tout groupe ou toute minorité doit faire valoir ses revendications via les voies légales et le dialogue avec le gouvernement concerné. »
Le chef d’état-major des forces armées iraniennes a également espéré que l’on ne serait plus témoin d’erreurs comme celle qu’a commise Massoud Barzani, le président du Kurdistan irakien, dans le nord de l’Irak.
« À présent, avec la décision du Parlement et grâce aux actions opportunes menées par les forces irakiennes, la situation est contrôlée par le gouvernement irakien », a-t-il assuré.
« Lors de ma rencontre avec mon homologue, nous avons passé en revue nos précédentes coopérations et mis l’accent sur le renforcement des coopérations. La RII restera aux côtés du peuple et du gouvernement syriens face aux dangers qui menacent la Syrie », a-t-il souligné.
Gearoid O’Colmain, journaliste, et Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales, nous donnent plus d’explications à ce sujet.