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De nombreux pays changent leur attitude envers Damas

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Donald Trump, président des États-Unis. ©AFP

Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, cela fait 6 années que les Occidentaux se bercent d’illusions en pensant pouvoir démembrer l’axe de la Résistance au Moyen-Orient.

Et aujourd’hui, avec la victoire toute proche de Damas sur Daech, les Occidentaux voient leur rêve se briser. La France, qui fait partie de ceux qui ont armé les opposants syriens, semble avoir compris depuis l’arrivée de Macron au pouvoir qu’elle ne peut plus influer la situation en Syrie : « Notre stratégie concernant la Syrie a changé et le départ d’Assad n’est plus une condition. Dans notre nouvelle politique concernant la Syrie, il y a un seul objectif et c’est la défaite des terroristes. Cela fait 7 années que notre ambassade à Damas est fermée et nous ne sommes toujours pas arrivés à une solution. »

En Allemagne aussi, les médias ont écrit que Merkel reconnaissait officiellement le renforcement du pouvoir d’Assad en Syrie, Merkel qui a déclaré il n’y pas si longtemps : « Assad est plus fort que ce que nous voudrions. »

L’ambassadeur d’Allemagne aux États-Unis a déclaré aussi dans une interview avec des journalistes que lui et son homologue britannique étaient présents à une réunion au Conseil de Sécurité de l’ONU lorsqu’ont éclaté les premiers affrontements en Syrie et qu’ils avaient espéré tous deux qu’Assad vivait alors ses dernières heures au pouvoir, mais que « malheureusement tel n’a pas été le cas et aujourd’hui la Syrie siège même à l’ONU où elle a un représentant permanent ».

L’ambassadeur allemand ajoute : « En dépit de tous nos efforts diplomatiques et politiques, nous n’avons pas réussi à changer la donne... et c’est probablement la plus désolante des défaites de la coalition des pays jouant un rôle important dans l’histoire contemporaine. Je dis cela avec regret, mais la réalité est ainsi et nous devons l’accepter. »

Les propositions de l’axe arabe-hébreu-occidental à Assad pour éloigner ce dernier de l’Iran

Le Premier ministre libanais a déclaré lors d’une réunion de son parti qu’il est parti en Syrie au moment de l’intensification des conflits à la demande de Barack Obama, alors président US, et du roi saoudien pour tenter de persuader Bachar al-Assad de s’éloigner de Téhéran s’il voulait rester au pouvoir, mais qu’il n’a pas réussi à convaincre Assad.

Et Saad al-Hariri ajoute que les autorités américaines, saoudiennes et françaises n’ont jamais réussi à convaincre Assad de mettre de côté son amitié avec l’Iran.

Assad a été invité à la dernière réunion de la Ligue arabe

Le site d’information israélien DEBKAfile a écrit que Bachar al-Assad avait été prié d’assister à la dernière réunion de la Ligue arabe qui devait se tenir le 17 septembre 2017.

Sputnik a rapporté que le chef d’état-major des forces armées israéliennes, Gadi Eizenkot, a déclaré devant la commission des affaires étrangères et de la sécurité nationale de la Knesset que ce qui est désormais important pour Israël c’est d’éloigner Téhéran de Damas, et ce, bien plus que de voir le groupe terroriste Daech se désagréger. 

Recommandation particulière de Hafez al-Assad à son fils

La revue Foreign Policy a rapporté que Hafez al-Assad a écrit dans son testament, à l’adresse de son fils : « Tu peux toujours compter sur les Iraniens, mais ne fais jamais confiance aux dirigeants arabes. »

Pourquoi les États-Unis n’ont pas lancé une attaque directe sur la Syrie

Saudullah Zarei, un des principaux experts sur les enjeux dans la région, répond à cette question : il y a trois ans, l’heure était venue pour une attaque américaine contre la Syrie, mais cette attaque n’a pas été lancée parce que les lance-roquettes iraniens étaient prêts à leur tirer dessus depuis le golfe Persique et les Américains l’ont découvert lorsqu’ils se sont rendus en espions dans la région.

Et il faut dire que Bachar al-Assad a compris depuis longtemps qu’il ne peut compter sur les pays arabes, qui ne sont que des joujoux avec date d’expiration au service de Washington.

Enfin, le ministre israélien des Affaires militaires, Avigdor Liebermann a déclaré hier : « Je vois de nombreux pays prêts à faire leurs salutations à Assad et il y a parmi eux des pays arabes modérés sunnites et des pays occidentaux. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV