Le secrétaire général du Hezbollah libanais a déclaré que les États-Unis ne voulaient pas que le groupe takfiriste Daech soit éradiqué et qu’ils fournissaient aide et assistance aux terroristes takfiristes, via les bases militaires américaines en Syrie.
Lors d’un discours prononcé ce dimanche 8 octobre en mémoire de deux commandants du Hezbollah tués en martyrs, Seyyed Hassan Nasrallah a souligné que les Américains, et seulement les Américains, ne permettraient jamais l’éradication totale de Daech.
Deux commandants du Hezbollah, Ali al-Hadi al-Acheq et Mohammed Nasreddine, ainsi que cinq autres combattants de ce mouvement de la Résistance ont été tués, la semaine dernière, en Syrie alors qu’ils combattaient les terroristes de Daech.
« Les États-Unis aident Daech via leur base militaire dans la ville syrienne de Raqqa, ainsi qu’une autre base, située sur la frontière syro-jordanienne, où sont formés les terroristes de Daech », a expliqué Seyyed Hassan Nasrallah.
Il a souligné que l’aviation américaine ne permettait pas à l’armée régulière syrienne et aux groupes de Résistance d’avancer vers les localités occupées par Daech.
Mettant l’accent sur la nécessité de continuer la lutte en cours contre Daech malgré les tentatives des États-Unis, Seyyed Hassan Nasrallah a déclaré :
« Si nous ne poursuivons pas la lutte contre Daech, ce groupe takfiriste attaquera de nouveau et propagera sa campagne de massacre et de terreur. Les terroristes de Daech reprendront toutes les localités qu’ils ont perdues, si nous cessons de les combattre, car Daech ressemble à un mauvais cancer qui devrait être déraciné. Les États-Unis ne veulent pas que l’armée libanaise lutte contre Daech dans les régions que les terroristes avaient déjà occupées et c’est pour cette raison qu’ils ont arrêté, pendant un certain temps, de fournir de l’aide à l’armée libanaise. »
Le secrétaire général du Hezbollah a déclaré que le groupe takfiriste-wahhabite de Daech n’était plus présent que dans de petites zones en Syrie et en Irak, mais qu’il devrait être anéanti pour ne plus pouvoir menacer l’Irak et la Syrie.
Il a affirmé que la stratégie suivie par Daech était d’étendre sa présence de sorte à pouvoir lancer de nouvelles attaques pour s’emparer des villes et villages récemment libérés.
Dans une autre partie de son discours, Seyyed Hassan Nasrallah a révélé que le Moyen-Orient était confronté à un nouveau complot, fomenté par les États-Unis et l’Arabie saoudite et visant principalement la République islamique d’Iran.
« En colère contre l’influence grandissante qu’exerce l’Iran dans la région, Washington et Tel-Aviv ne cessent de proférer des mensonges au sujet du programme nucléaire de Téhéran », a ajouté Nasrallah.
Le secrétaire général du Hezbollah libanais a souligné que le principal bras de fer opposant l’Iran aux États-Unis était dû à ce que la République islamique avait causé l’échec des complots fomentés par Riyad et Washington contre la région.
Selon Seyyed Hassan Nasrallah, « les plans de l’Arabie saoudite pour la Syrie sont tous voués à l’échec bien que les autorités saoudiennes aient dépensé des sommes faramineuses pour armer les terroristes takfiristes opérant en Syrie ».
« Le Hezbollah est un mouvement très populaire chez les Libanais ainsi qu’à travers le Moyen-Orient, et les sanctions imposées par les États-Unis à ce groupe de résistance seront loin de changer cet état de fait », a-t-il affirmé.