Aujourd’hui, mardi 3 octobre 2017, les députés du Parlement français ont largement voté pour un projet de loi antiterroriste censé adopter des mesures restrictives et aboutir à un arrêt de l’état d’urgence qui est en cours depuis 22 mois déjà.
Annoncées par le ministre français de l’Intérieur comme une « réponse durable à une menace durable », les mesures adoptées dans cette nouvelle loi devraient constituer un compromis entre le besoin de sortir de l’état d’urgence après 22 mois et l’impératif de maintenir des mesures de sécurité renforcées, en tout cas bien plus que celles qui étaient appliquées au moment des premiers attentats en novembre 2015.
Le vote à l’Assemblée nationale intervient deux jours après une attaque terroriste qui a causé la mort de deux jeunes femmes à Marseille, dans le sud de la France. En outre, une bombe artisanale vient d’être découverte dans une maison à Paris.
Le ministre français de l’Intérieur, Gérard Collomb a rappelé que la France vivait encore dans un état de guerre, et ce en dépit des lourdes défaites imposées à Daech en Syrie et en Irak.
La loi doit donc faire entrer des mesures d’exception dans le droit commun à l’instar des assignations à résidence sans contrôle a priori d’un juge, des contrôles d’identité élargis, voire systématiques…
Le projet de loi en question fait déjà l’objet de vives critiques parmi les partis politiques français, qu’ils soient de droite ou de gauche. Trop laxiste pour certains, il est liberticide pour d’autres.
Le projet de loi a été approuvé en première lecture avec 415 voix contre 127.
Avec RFI et AFP