Le discours du secrétaire général du Hezbollah libanais à l'occasion de l'Achoura, marquant la mort en martyr de l'Imam Hossein (béni soit-il), a provoqué un déferlement d'inquiétudes parmi les responsables israéliens. Hassan Nasrallah, dans son dernier discours, a appelé les juifs non-sionistes à "quitter les territoires occupés" et à "retourner dans leur pays natal".
Le secrétaire général du Hezbollah a demandé aux juifs non-sionistes en Palestine occupée de regagner le plus tôt possible leur pays natal pour réduire ainsi tout risque d'une prochaine guerre que voudrait déclencher "leur fou gouvernement".
"Le gouvernement de Netanyahu vous conduit vers la destruction et l’anéantissement. Si Netanyahu, son gouvernement et ses dirigeants militaires déclenchent une guerre, ils ne sauront pas comment cette guerre se terminera. De plus, ils n'ont aucune idée claire de ce qui les attendra et de comment cette guerre finira", a affirmé Nasrallah.
Et d'ajouter : "Vous savez que tout ce que disent vos dirigeants politiques sur leurs capacités dans une prochaine guerre, sont des mensonges et des illusions, car vous connaissez très bien leurs défauts. Ne permettez pas à un gouvernement stupide de vous jeter dans l’aventure."
A en croire plusieurs analystes politiques, les propos du secrétaire général de la Résistance libanaise sont porteurs de messages sans précédent. Nasrallah dévoile en effet la nouvelle tentative d'Israël de changer les équations régionales en sa faveur.
Dès les premières heures suivant ce discours, les sites israéliens ont commencé à diffuser d'une manière large les propos de Nasrallah. Peu de temps après, ils ont censuré des parties importantes du discours.
De nombreux analystes politiques croient que les propos de Nasrallah ont pesé sur l'opinion publique israélienne. Nasrallah est, au regard des colons israéliens, plus sincère que les politiciens israéliens.
La preuve en est la menace proférée en 2016 par Nasrallah quant au réservoir d'ammoniac de Haïfa. Hassan Nasrallah avait affirmé qu'une attaque au missile contre le réservoir d'ammoniaque de Haïfa pourrait avoir l'effet d'une "bombe nucléaire".
Après cette mise en garde, le clan de Netanyahu a fini par céder aux pressions de l'opinion publique israélienne. Il s'est vu contraint de vider le réservoir d'ammoniaque de Haïfa, en août dernier.