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Yémen: ouverture d'une enquête internationale

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les dégâts causés par une frappe aérienne de la coalition saoudienne, à Sanaa, capitale yéménite, le 25 février 2016. ©Reuters

L’ONU a donné son aval à l’envoi au Yémen d’experts internationaux chargés d’enquêter sur les crimes de guerre de la coalition pro-Riyad.

Selon l’agence de presse iranienne Fars, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté, le vendredi 29 septembre, une résolution qui permet l’envoi d’experts internationaux chargés d’enquêter sur les crimes de guerre de la coalition saoudienne au Yémen.

Zeid Ra'ad Al Hussein, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, le 30 août 2017 à Genève. ©AFP

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté le projet de résolution proposé par le Canada et les Pays-Bas qui autoriserait l’envoi d’experts internationaux au Yémen, afin d’examiner les crimes de guerre commis par l’Arabie saoudite.

Cela intervient alors que le régime de Riyad avait déjà averti le Canada et les Pays-Bas que l’adoption de cette résolution aurait des impacts négatifs sur leurs relations économiques et commerciales avec Riyad.

Deux projets de résolutions étaient en discussions. L’un, proposé par les Pays-Bas soutenu par les Européens, demandait la création d’une commission d’enquête internationale, et qui a finalement été révisé jeudi soir, demandant l’envoi d’experts internationaux. Le projet défendu par les pays arabes n’appelait quant à lui qu’à « une assistance pour permettre à la Commission nationale d’enquête de mener à terme son travail ». Les pays arabes ont finalement durci leur projet pour trouver un consensus avec les pays européens.

« C’était très difficile, parce que l’Arabie saoudite s’opposait à toute enquête », rapporte Antoine Madelin, directeur plaidoyer international à la FIDH, cité par l’AFP.

Mais les Pays-Bas et le Canada qui avaient mené une mobilisation en faveur d’une commission d’enquête avaient une majorité derrière eux au Conseil, poursuit-il. « Le groupe arabe qui bloquait a été contraint d’accepter. »

Alors que les enquêtes menées par le gouvernement yéménite « n’ont abouti à rien ou uniquement à des résultats partiaux », juge Antoine Madelin cité par l’AFP, celle-ci devrait être plus concluante et menée en toute indépendance.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV