Le président libanais Michel Aoun a souligné que l’Iran ne s’est jamais immiscé dans la politique intérieure du Liban.
À l’occasion d’une interview accordée à l’hebdomadaire français Paris Match, et au seuil de sa visite officielle ce lundi 25 septembre en France, Michel Aoun a rejeté les allégations selon lesquelles l’Iran s’ingérerait dans la politique intérieure du Liban. Une « réalité » difficile à croire pour ceux qui avancent une telle théorie.
Interrogé sur la guerre en Syrie, le président libanais a déclaré « imminente » la fin de cette guerre. Pour lui, son homologue syrien Bachar al-Assad « restera en place », car une solution politique fondée sur le dialogue est possible.
S’attardant toujours sur la crise syrienne, Aoun a déclaré que « l’avenir de la Syrie sera forgé par son peuple et son président » avant d’insister sur le fait que « le gouvernement de Damas est en train de se réconcilier avec ceux qui sont entrés en guerre avec lui ».
Interrogé sur Israël et les vraies raisons de la résistance des Libanais, malgré deux guerres déclenchées par l’armée israélienne contre le Liban, ces 30 dernières années, Michel Aoun a déclaré: « Nous sommes un peuple qui a la volonté de vivre. Les Libanais sont unis et savent surmonter les menaces qui pourraient nuire à leurs intérêts nationaux et régionaux. »
Évoquant le fait que les évolutions ont déstabilisé la région, Michel Aoun a déclaré: « D’une part, la guerre en Syrie nous menace et de l’autre les agressions d’Israël ne semblent pas vouloir prendre fin, c’est pourquoi notre pays doit être toujours prêt à se défendre », a-t-il insisté.
Revenant sur les survols israéliens et les violations répétitives de l’espace aérien du Liban, Miche Aoun a déclaré que Beyrouth a déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU contre le régime de Tel-Aviv et son aventurisme qui risque de déclencher de nouveaux affrontements armés dans la région.
Le président libanais est attendu ce lundi 25 septembre à Paris.