Le leader d'Ansrallah de Yémen Abdel Malek al-Houthi tire la sonnette d'alarme concernant le scénario israélo-américain qui menace la région.
Le secrétaire général du mouvement d’Ansarallah, Abdel Malek al-Houthi, a pris la parole à l’occasion du 3e anniversaire de la révolution du 21 septembre au Yémen, pour dénoncer le complot de l’Occident dans la région et le projet israélo-américain du démembrement du Kurdistan irakien. Il a d’abord commencé par condamner les actes des agresseurs saoudiens, secondés par Washington, faisant allusion à la volonté ferme du peuple yéménite de faire face à toute intervention étrangère dans le territoire.
« Toute trace étrangère dans les affaires intérieures du Yémen signifie la violation de la souveraineté du pays et le mépris de la dignité de notre nation », constate le responsable d’Ansarallah.
Il a par ailleurs condamné les tentatives des pays agresseurs et de ses alliés de mettre le Yémen sous leur tutelle, mettant l’accent sur la résistance de son pays devant cette velléité des ennemis.
« Si la puissance hégémonique domine le Yémen, le malaise s’étendra à travers le pays et la sécurité serait compromise », a-t-il averti.
Al-Houthi affirme que la tentative de séparer la province du Kurdistan du reste de l'Irak n’est qu’un complot de Tel-Aviv et de Washington. Et il poursuit : « Ce qui se passe, aujourd’hui, en Irak ne se limite pas seulement aux frontières de ce pays. En réalité, le scénario du dépeçage menace toute la région et le Yémen ne fait pas exception au jeu israélo-américain. »
Pour Al-Houthi, Israël, lui-même, fait partie du scénario occidental qui commence aujourd’hui un nouveau chapitre. Il s’agit de l’émergence des takfiristes qui sont entrés dans le jeu pour réaliser le scénario qui ne vise qu’à cibler les pays de la région et les mettre finalement à genoux.
Selon le responsable d’Ansarallah, si ce projet de démembrement menace aujourd’hui la région, c’est que les pays de la région sont frustrés suite à un manque d’informations et de responsabilité.
« Une crise politique est par habitude un élément déclencheur du scénario du dépeçage, celui-ci étant ensuite entré dans une nouvelle phase suite aux réclamations ethniques, raciales et religions », commente-t-il.
« L’expérience du Soudan est un exemple concret de ce genre si bien que le Sud et le Nord du pays plongent aujourd’hui dans des crises sans fin », précise Al-Houthi.
À en croire le leader des révolutionnaires, l’ennemi cherche de diviser le Yémen qui est un pays multiculturel, multilingue et multiconfessionnel.
Il explique que Washington et Tel-Aviv ne rêvent que d’affaiblir le pays pour en faire un autre État fédéral de la région.
« Cependant, notre révolution a mis en évidence la capacité de la nation yéménite à affronter des crises et lui a rendu sa dignité précédente », a-t-il ajouté.
Pour ce qui concerne le sud du pays, Abdel Malek al-Houthi souligne : « La situation est grave là-bas, d’autant plus qu’il n’y a aucun contrôle gouvernemental sur la zone et des groupes armés, sous l’égide des Émirats arabes et de l’Arabie saoudite, et évidemment soutenus par Washington, y sont pour le moment présents.»