"Les États-Unis disposent de plusieurs options militaires contre la Corée du Nord qui ne mettent pas en péril Séoul, bien entendu", a prétendu le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, lundi 18 septembre devant des journalistes.
A la question de savoir si Washington adopterait définitivement des options militaires contre Pyongyang qui ne mettraient pas en danger ses partenaires sud-coréens, Mattis a répondu: "Oui, il y en a, mais je ne tiens pas à entrer dans les détails."
Sur une question épineuse relative à l'utilisation des armes meurtrières, il s'est soustrait à répondre aux journalistes.
L'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, a déclaré il y a deux jours que « nous explorons toutes les possibilités à notre disposition, mais il y a tout un ensemble d'options militaires à disposition ». Elle a ajouté au siège de l'ONU:
« Si la Corée du Nord poursuit son comportement irresponsable, si les États-Unis doivent se défendre ou défendre leurs alliés de quelque façon que ce soit, la Corée du Nord sera détruite et nous savons tous que personne ne le souhaite. »
« Personne ne veut la guerre. Mais nous devons également tenir compte du fait que nous avons affaire à une personne qui n'a aucune retenue, qui est irresponsable et qui continue de menacer non seulement les États-Unis, mais aussi tous leurs alliés, alors quelque chose devra être fait », a poursuivi Mme Haley.
Malgré cette guerre des mots, James Mattis qualifie d'efficace la diplomatie basée sur le durcissement des sanctions.
Quoi qu'il en soit, au cas où les États-Unis opteraient pour la solution militaire contre Pyongyang, cela ne pourra pas, malgré les prétentions du chef du Pentagone, épargner à Séoul les représailles redoutables de son voisin du Nord. Tout conflit dans la péninsule coréenne pourrait se traduire par une guerre sanglante et sans pareille depuis la fin de la guerre de Corée de 1950 à 1953.