Avant d’assister à la réunion de l’Assemblée générale du Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lancé un dernier ultimatum à Aung San Suu Kyi, la dirigeante de facto du Myanmar, pour qu’elle en finisse une bonne fois pour toutes avec les exactions perpétrées dans ce pays contre la communauté musulmane de Rohingyas.
« La catastrophe humaine que connaissent les musulmans du Myanmar est affreuse et la dirigeante de facto de ce pays peut profiter de sa dernière chance pour mettre un terme à cette situation », a affirmé le secrétaire général de l’ONU au micro de la BBC avant d’assister à la réunion générale du Conseil de sécurité.
Guterres a également mis en garde contre une très probable aggravation de la situation si Mme Suu Kyi ne prenait pas les mesures nécessaires pour changer le cours des événements concernant les musulmans birmans.
« Il n’est pas sûr que l’occasion de changer la situation se présente encore. Les musulmans rohingyas doivent avoir la possibilité de retourner chez eux », a-t-il déclaré.
À cause des attaques de l’armée birmane, plus de 400 000 musulmans rohingyas ont fui l’État de Rakhine dans l’ouest du Myanmar et sont arrivés au Bangladesh, précisent des chiffres onusiens.
Le haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a dénoncé un « exemple classique de nettoyage ethnique » en ce qui concerne les Rohingyas au Myanmar.
