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Syrie: la coalition US a bombardé deux villes près de Deir ez-Zor, 12 civils tués

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cette photo, publiée le 22 août 2017, montre les Syriens en fouillant les débris d'un bâtiment, détruit par une frappe aérienne de la coalition américaine, à Raqqa. ©AP

En Syrie, plusieurs civils ont été tués par une frappe aérienne de la coalition américaine.

Un nouveau crime contre la population civile de la Syrie sans doute pour se venger des revers subis ces derniers temps à Deir ez-Zor.  La coalition dite internationale, dirigée par les États-Unis, a bombardé, ce dimanche 17 septembre, des localités, à la périphérie de Deir ez-Zor, tuant au moins 12 civils.

Il s'agit des villes de Mayadin et de Mahkan, deux villes situées à la périphérie de Deir ez-Zor.  

Les civils tués étaient pour la plupart des femmes et des enfants et les quartiers visés ont été fortement endommagés.

De qui se vengent les Américains? 

Il y a une semaine le commandant des FDS, Force démocratique syrienne, une milice arabo-kurde que soutiennent les États-Unis avaient mis en garde l'armée syrienne et ses alliés contre toute tentative pour franchir le fleuve Euphrate. A peine quelques jours après cette menace, les FDS ont annoncé samedi avoir été pris pour cible des chasseurs russes qui auraient bombardé samedi les positions des FDS dans l'ouest du fleuve. " C'est un casus belli que Damas vient de lancer à notre égard, affirment les kurdes des FDS. 

Les Russes démentent cette information. Il n'en reste pas moins que les analystes voient à travers cette frappe " un geste russe à l'adresse de la Turquie " qui négocie le sort d'Idlib avec Moscou et Téhéran à Astana. Mais ce n'est pas tout. Les experts qualifient le raid russe de parti pris en faveur de l'armée syrienne et du Hezbollah dans les combats que mènent ces derniers pour franchir la rive orientale et encercler Abou Kamal. Cette ville stratégique toujours occupée par Daech se trouve sur les frontières avec l'Irak et sa reconquête permet la jonction des forces de la Résistance de part et d'autre des frontières. 

Toujours est-il que dans le camp des FDS, c'est la panique à bord : " nous combattons Daech. Nous en avons éliminé de nombreux éléments à travers la Syrie. Alors, nous ne comprenons pas pourquoi la Russie qui prétend se battre contre le terroriste, a lancé cette frappe qui a visé de surcroît un atelier de tissage, s'insurge Saban Hamou, le commandant des Unités de défense du peuple kurde, une composante des FDS. 

Réaction américaine? 

Le raid russe semble avoir décidé les Américains de revoir leur position. Alors qu'ils se disaient intimement hostiles à ce que les forces "alliées" se dirigent vers Abou Kamal, les Américains, cités par "un diplomate occidental", affirment " n'avoir plus aucun problème à ce que le régime syrien traverse l'Euphrate et se dirige vers Abou Kamal et les frontières irakiennes". " De toute façon, aurait dit le diplomate, Assad et ses alliés frapperont Daech à Abou Kamal". 

En coulisse, les analystes évoquent déjà une marche arrière américaine.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV