Le Leader de la Révolution islamique a dénoncé lors d'un discours tenu mardi, les crimes commis contre les Musulmans de Myanmar et a fustigé le silence des instances de défense des droits de l'homme.
L'Ayatollah Khamenei a évoqué les massacres commis contre les musulmans rohingyas avant de dénoncer dans les termes les plus vifs « l’apathie de la communauté internationale et les prétendus défenseurs des droits de l’homme ».
Pour le Leader de la Révolution islamique, l’unique moyen destiné à mettre un terme au génocide consiste à « exercer des pressions politiques et économiques » sur la junte criminelle au pouvoir et ce, « via une action concertée des pays musulmans ».
« La RII se doit de prendre clairement et avec franchise position contre la tyrannie et la répression, où qu’elles se produisent, a souligné l’Ayatollah Khamenei qui s’oppose ouvertement à toute lecture qui réduit « les crimes au Myanmar à un simple conflit ethnique entre Musulmans et Bouddhistes ».
« L’extrémisme religieux a sans doute joué un rôle dans ce génocide en cours mais la principale responsabilité est politique puisque c’est le gouvernement du Myanmar qui exécute, un gouvernement codirigé par une femme cruelle qui est de surcroît la lauréate de Nobel. Le génocide des Rohingyas a signé l’acte de décès du prix Nobel, a-t-il ajouté.
Le Leader de la Révolution islamique a déploré que « les exactions au Myanmar » se déroulent « sous les yeux des dirigeants des pays islamiques, des instances internationales, des Etats hypocrites qui prétendent être défenseurs des droits de l’homme ». Dans l’optique de l’Ayatollah Khamenei, « la simple condamnation de l’ONU » ne suffit pas à contrer les massacres au Myanmar.
« Les défenseurs des droits de l’homme qui lancent des cris d’orfraies à la punition quand un criminel est puni, sont restés de marbre face à l’exécution et à la mise en errance des milliers de Rohingyas, a souligné l’Ayatollah Khamenei. Le Leader de la Révolution a tenu ensuite à préciser le terme « action concertée des pays islamiques » pour enrayer le génocide : « Je n’entends pas action concertée une guerre (contre la junte au pouvoir) mais des pressions politico-économiques et et commerciales à exercer sur le gouvernement au Myanmar. Il faut dénoncer haut et fort ces crimes. »
Le Leader de la Révolution islamique a qualifié d’« indispensable », la tenue d’une réunion de l’Organisation de la Coopération islamique axée sur les crimes au Myanmar : « Le monde d’aujourd’hui est le monde des injustices et la RII est fière de se réserver le droit de dénoncer haut et fort la tyrannie, là où elle est commise, que ce soit dans les territoires occupés de la Palestine, au Yémen, à Bahreïn, ou au Myanmar » .