Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Zeid Ra’ad Al Hussein a condamné, lundi 11 septembre, le massacre des musulmans myanmarais avant de souligner que les attaques planifiées par des membres de l’armée de ce pays contre la minorité musulmane rohingya était un nettoyage ethnique.
Myanmar : 4 autres villages partis en fumée , Bilan : 3500 victimes https://t.co/TlRCY4jEsY pic.twitter.com/JYaLlI6UTe
— Presstv Francais (@PresstvFr) September 9, 2017
« Après le massacre de centaines de leurs concitoyens, plus de 300 000 musulmans rohingyas ont fui vers le Bangladesh voisin. Cela intervient alors que des rapports font état du massacre, de l’incendie de villages et du siège de cette minorité la plus persécutée au monde par des membres de l’armée de ce pays», a-t-il déploré.
« J’appelle le gouvernement myanmarais à mettre fin à ses opérations militaires cruelles et s’engager à répondre de toutes ces discriminations généralisées et ouvrir une enquête sur toutes les violations », a-t-il réitéré. « Le gouvernement devrait cesser de prétendre que les Rohingyas mettent le feu à leurs propres maisons », a-t-il poursuivi, dénonçant un «déni complet de la réalité».
« Le gouvernement du Myanmar empêche les enquêteurs de l’ONU de se rendre sur les lieux du drame. On ne pourra donc pas examiner la situation actuelle , mais la situation semble être un exemple classique de nettoyage ethnique », a-t-il dénoncé.
Le Bangladesh a dénoncé la semaine dernière le minage de la zone frontalière entre les deux pays, après une série d’explosions qui ont grièvement blessé des Rohingyas fuyant la violence. Zeid Ra’ad Al Hussein s’est dit « consterné par les informations selon lesquelles les autorités de Birmanie ont commencé à poser des mines le long de la frontière avec le Bangladesh » et « d’avoir appris que les réfugiés qui ont fui la violence ne pourront revenir que s’ils peuvent fournir une preuve de leur nationalité ».
« Cette mesure ressemble à un stratagème cynique visant à transférer de force un grand nombre de personnes sans qu’elles puissent revenir », a-t-il tancé.
Avec AFP