Les gardiens de prison à Jaw ont fait irruption ce dimanche 10 septembre dans les cellules des détenus politiques. Ils les ont molestés pour les obliger à rompre leur grève de la faim entamée samedi, rapporte Fars News.
Ils protestaient contre le mauvais comportement des gardiens, les conditions de détention inhumaines et la pratique systématique de la torture.
Les prisonniers du bloc 4 ont annoncé que leur grève de la faim continuerait jusqu’au recouvrement de tous leurs droits, dont la liberté de circulation dans la prison, la liberté de culte, le droit aux soins médicaux et la réduction du nombre des détenus dans chaque bloc.
Depuis la révolution populaire du 14 février 2011, le régime de Bahreïn réprime, emprisonne et exécute tous les dissidents et révolutionnaires, malgré les multiples condamnations des organisations des droits de l’homme. Environ 11 000 personnes ont été arrêtées et des centaines d’autres exécutées, dont des femmes et des enfants.
Pour l’heure, plus de 5 000 prisonniers politiques se trouvent dans les prisons de Bahreïn, en haut du classement des prisons les plus surpeuplées parmi les pays du golfe Persique.
Cette récente grève de la faim dans la prison de Jaw pourrait être le prélude à une nouvelle vague révolutionnaire.