Un membre du Haut Comité des négociations de l’opposition syrienne (HCN), Ahmed al-Asrawi, a souligné que les opposants se méfiaient, dès le début, des « Amis du peuple syrien ».
Selon l’agence de presse iranienne Fars, Ahmed al-Asrawi, membre du HCN a fait son mea culpa : les pays regroupés sous la bannière des « Amis du peuple syrien » agissent sur la base de leurs propres intérêts.
« Il est normal que le gouvernement de Bachar al-Assad soit fort sur le terrain des combats, puisqu’il bénéficie du soutien sans ambages des alliés de la Syrie, et ce alors que les opposants sont délaissés par leurs alliés », a-t-il déclaré.
En réaction à l’appel lancé par l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura à l’adresse des opposants syriens pour qu’ils acceptent leur échec, ce membre du HCN a déclaré : « Le gouvernement syrien n’a pas gagné à ce jeu. Le seul perdant est le peuple syrien. »
Pour rappel, Staffan de Mistura a appelé, le mercredi 6 septembre, les opposants syriens à admettre leur défaite dans la guerre syrienne et à se préparer à coopérer avec le gouvernement de Damas.
Le groupe baptisé « Amis du peuple syrien » comprend un ensemble de pays et d’instances régionaux et internationaux qui prétendent vouloir trouver une solution à la crise syrienne et dont la principale mission, depuis sa formation en 2012, a été d’apporter un soutien politico-militaire aux opposants armés syriens en vue de renverser le gouvernement de Damas.
Ledit groupe a vu le jour en 2012 à l’initiative du président français de l’époque, Nicolas Sarkozy. Sa première réunion a eu lieu le 24 février 2012 en Tunisie et la deuxième s’est déroulée le 1er avril 2012, à Istanbul en Turquie.