Selon le journal panarabe Rai Al-Youm citant des sources diplomatiques des pays arabes du golfe Persique, la crise du Qatar prend une dimension inattendue, incitant l’Arabie saoudite à prendre de nouvelles mesures à l’encontre de ce pays. Mais pour cela, elle attend la fin du Hadj 2017 et des vacances d’été.
Ces mêmes sources ont donné un aperçu des prochains agissements de la coalition anti-Qatar composée de l’Arabie saoudite, de Bahreïn, des Émirats arabes unis et de l’Égypte : primo, une conférence devrait avoir lieu à Londres dans le courant du mois de septembre où seront conviés les médias arabes et britanniques ainsi que des personnalités politiques qataries.
Secundo, Riyad et ses alliés œuvreront pour que les autorités américaines accueillent à Washington le cheikh Abdallah ben Ali Al Thani, projeté sur le devant de la scène par l’Arabie saoudite comme possible successeur de l’émir du Qatar.
Tertio, le Koweït sera mis sous pression pour inviter le prince qatari au prochain sommet du Conseil de coopération du golfe Persique et lui octroyer le siège du Qatar. Rappelons qu’en 2013, lors du sommet de la Ligue arabe à Doha, le siège de la Syrie avait été donné à l’opposition syrienne représentée par Ahmed Moaz al-Khatib.
Quarto, des visites seront organisées partout dans le monde pour le cheikh Abdallah ben Ali Al Thani. L’Égypte, Bahreïn et les Émirats arabes unis pourraient être ses premières destinations de voyage.
Dans ce droit fil, les observateurs politiques ont remarqué une évolution remarquable dans les relations saoudo-iraniennes et un ballet diplomatique en accéléré pour l’ouverture des ambassades des deux pays. La nouvelle politique de Riyad consisterait à isoler encore plus le Qatar et à l’éloigner de l’Iran.
À noter que l’actuel émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, et son père n’ont pas quitté Doha durant tout l’été pour s’affairer aux problèmes internes causés par les sanctions économiques, rappelle Rai Al-Youm.