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Exercices militaires israéliens : prélude à une « guerre urbaine » ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’unité des pisteurs bédouins de l’armée israélienne a commencé des exercices militaires d’envergure simulant une guerre dans la bande de Gaza. ©AA

Depuis déjà quelques mois, Israël multiplie les exercices militaires de ses forces terrestres pour mieux affronter les menaces du XXIe siècle. Mehdi Ashena, spécialiste des questions du Moyen-Orient, donne un éclairage sur une éventuelle « guerre urbaine » pour l’agence iranienne Tasnim News.  

Des exercices militaires sur le plateau du Golan ont eu lieu en mars dernier alors que les tensions avec la Syrie se sont accrues après plusieurs frappes aériennes israéliennes sur des cibles syriennes. En outre, l’armée israélienne mène depuis le mardi 5 septembre un vaste exercice simulant une confrontation avec le mouvement libanais Hezbollah, les plus importantes manœuvres de ce genre en près de 20 ans. Les préparatifs ont commencé il y a un an et demi. Le dernier exercice militaire de cette ampleur remonte à 1998, quand l’armée israélienne avait simulé une guerre avec la Syrie.

« Ces exercices, qui s’intensifient de jour en jour, visent à préparer une guerre urbaine au Golan et dans le nord des territoires occupés », indique l’expert iranien.

Interrogé sur une probable confrontation du régime d’Israël avec le Hezbollah, il a affirmé que malgré le nombre accru des exercices effectués près de la bande de Gaza et les remous causés par la mise en examen pour corruption financière de Benjamin Netanyahu, « il semblerait que Tel-Aviv ne soit pas encore prêt pour une guerre. Nombreux sont d’avis que le déclenchement d’un nouveau conflit détournerait l’attention de l’opinion publique des vrais problèmes. Cette guerre paraît donc improbable ».

Improbable en raison de différents facteurs : le directeur du département chargé des affaires des prisonniers du régime d’Israël a jeté l’éponge, faute de résultats dans l’échange des détenus. De ce fait, les spéculations sur une attaque contre Gaza se sont imposées, mais n’ont pas lieu d’être pour deux raisons : primo, Tel-Aviv a les yeux rivés sur la présence de l’Iran en Syrie. Secundo, les évolutions au sein du Hamas font couler beaucoup d’encre.

Évoquant la charte politique du Hamas, M. Ashena précise que le régime israélien tente de séduire ce mouvement de résistance comme il a procédé avec l’Autorité autonome palestinienne : « Si une nouvelle guerre éclate à Gaza, les Gazaouis prendront le parti des forces de la Résistance. Or, cette guerre renforcera l’esprit de résistance. »

Revenant sur l’intensification des exercices militaires israéliens, il a rappelé que leurs préparatifs avaient commencé il y a un an et demi et qu’ils visaient à préparer les forces terrestres aux menaces du XXIe siècle, notamment à une « guerre urbaine ».

Les services de sécurité du régime d’Israël en sont arrivés à la conclusion que les armées du monde arabe ne représentaient plus aucune menace pour le régime, contrairement aux groupes paramilitaires. Et pour s’en débarrasser, la « guerre urbaine » leur est apparue comme la meilleure solution.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV