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Rohingya : l’armée birmane accusée de « nettoyage ethnique » par l’ONU

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un membre de la minorité musulmane rohingya passe un bébé à travers une clôture barbelée qui marque la frontière avec le Bangladesh, le 28 août 2017. Des milliers de Rohingyas fuient les violences en Birmanie. ©Afp

L'ONU dénonce des abus systématiques contre les Rohingya et accuse l'armée birmane de nettoyage ethnique contre ces derniers.

En réaction à la situation dramatique dans l’État pauvre de Rakhine, qui abrite une communauté musulmane, une commission internationale, dirigée par l’ex-secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, a exhorté le gouvernement birman à accorder plus de droits à la minorité musulmane de cet État afin d’empêcher les tendances de radicalisation chez les musulmans de cette région, victimes de discrimination et des violences raciales.

Selon les informations, au moins 78 personnes ont été tuées, dont 12 policiers depuis les affrontements violents déclenchés le vendredi 25 août entre la police birmane et les musulmans.

Ces violences ont poussé des dizaines de milliers de musulmans à fuir vers le Bangladesh, le voisin, mais les autorités bangladaises les renvoient dans leur pays et n'accordent pas à la plupart des réfugiés le droit de pénétrer dans le pays.

Plus de 87.000 musulmans rohaingya ont été déplacés, en 2016, selon un bilan de l’ONU, pour se réfugier au Bangladesh.

Camp de déplacés Taung Paw dans le nord de Rakhine en Birmanie. (Crédit : UK Foreign & Commonwealth Office, 2012)

Suite aux dernières violences, la lauréate du prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi, qui est la conseillère spéciale et porte-parole de l'État birman et qui se pose comme l'icône de la démocratie du pays, a qualifié de « terroristes » les Rohaingya.

Le mutisme d’Aung San Suu Kyi, devant les violations répétées des droits de l'homme dans son pays a suscité de vives réactions internationales.

Des décennies de violations « systématiques » des droits des musulmans rohingya étant à l’origine de la flambée de violences en Birmanie, bouddhiste à plus de 90%, encouragées par les autorités du pays, ont rendu les conditions de vie des 120.000 musulmans birmans en État de Rakhine extrêmement difficiles.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV