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Le référendum divise les Kurdes d'Irak

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président de la région kurde autonome d'Irak, Massoud Barzani. ©AP

Le résultat d’un référendum sur l’indépendance de la région autonome du Kurdistan d’Irak est des plus incertain. Les divisions vont croissant au sein des kurdes qui dénoncent la folie du clan Barzani. 

Le 7 juillet dernier, le président du Kurdistan irakien Massoud Barzani a en effet annoncé sa décision de tenir le lundi 25 septembre un "nouveau" référendum sur l’avenir de cette zone autonome, un nouveau vote puisque les kurdes ont déjà rejeté à deux reprise "l'indépendance".  

Adnan Othman, du parti al-Taghyir, juge déraisonnable le projet des autorités kurdes,car comment survivrait un Kurdistan indépendant alors que "des conditions d’ordre financier, économique et politique ne sont pas favorables".   

Pour des opposants à l'idée du référendum, le président kurde cherche à faire d’un tel référendum un tremplin pour atteindre ses objectifs politiques et se tailler une popularité qui n'est plus. Car pour tout dire, le bilan de Barzani est bien maigre. La région autonome vit une situation critique du fait de la baisse de la valeur des pétrodollars, une faillite totale n’étant donc pas loin de s’imposer. La dette du gouvernement kurde s’élevant à 30 milliards de dollars, les services publics fonctionnent mal.

Selon les rivaux de Barzani, l’origine de cette situation se trouve dans une politique ambitieuse du président de la région autonome, qui a décidé unilatéralement d’exporter le pétrole sans l’aval du gouvernement fédéral et sans tenir compte des résultats que cela pourrait avoir. Cela s’ajoute aux crises précédentes, la guerre contre Daech parmi d’autres, qui ont déjà des impacts négatifs sur le résultat du prochain référendum. Alors que le Kurdistan se dirige vers un référendum, il ne faut pas pourtant en attendre grand-chose. « Qui sème le vent récolte la tempête », dit le proverbe. Il n’est pas si difficile d’imaginer la naissance d’un État indépendant, mais fragile, comme celui du Soudan du Sud.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV