Parallèlement aux opérations de l’armée libanaise dans le nord-est libanais, frontalier avec la Syrie, le Hezbollah et l’armée syrienne ont lancé une offensive d’envergure pour libérer le « Qalamoun ouest ».
Les positions terroristes ont été prises pour cible depuis trois axes, nord, sud et est. En quelques jours à peine, la Résistance a réussi à cumuler des gains significatifs. L’armée syrienne et le Hezbollah ont ainsi repris le contrôle du mont stratégique « Al Mossoul » situé dans la région montagneuse « al-Barij » dans le Qalamoun occidental. Ce gain leur permet désormais de placer les terroristes sous le feu de l’artillerie de la Résistance. Par ailleurs, l’armée syrienne et le Hezbollah ont réussi à pénétrer le point de passage d’Al Zamrani, situé dans les hauteurs d'Al Jarajir, toujours au Qalamoun-ouest et à saisir de grosses quantités d’armes et de munitions aux terroristes de Daech.
La fin du premier jour des opérations anti-Daech de l’armée syrienne et du Hezbollah s’est soldée par la libération de 87 kilomètres carrés de terres dans le Qalamoun occidental. Une cinquantaine de daechistes ont fini par se rendre aux forces du Hezbollah, selon Al Mayadeen.
Selon Khalil Hamdane, l’un des hauts dirigeants du mouvement chiite « Amal », le Qalamoun occidental a une importance stratégique de premier ordre puisque cette région servait de base aux terroristes opérant à la fois en Syrie et au Liban. De plus la présence des terroristes dans cette zone séparait l’armée syrienne des hauteurs stratégiques du Golan qu’occupe le régime israélien. En effet, leurs opérations ne faisaient que faciliter la tâche à Israël pour étendre son champ d’action au Golan.
La libération du Qalamoun ouest facilite l’accès de l’armée syrienne au Golan occupé tout en ôtant aux terroristes la possibilité de lancer des attaques contre le territoire libanais.
« La bataille au Qalamoun est loin d’être facile à gagner, car les terroristes et leurs commanditaires ne sont pas prêts à renoncer de sitôt à leurs acquis stratégiques. N’empêche que la volonté de la Résistance et de l’armée syrienne a été prouvée: les terroristes n’ont nul endroit ou se mettre à l’abri et à créer des arrière-cours pour leurs opérations futures surtout quand il s’agit des frontières syro-libanaises, a ajouté Khadem qui conclut : “La partie à tirer le plus grand bénéfice de l’instabilité et de l’insécurité sur les frontières syro-libanaises est Israël qui soutient depuis 2011 Al Nosra et d’autres groupes takfiristes dans cette région. Le Qalamoun libéré, c’est Israël qui en pâtira le plus”.