Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a souligné que l’Europe ne pouvait pas compter sur le soutien militaire à long terme des États-Unis.
Dans une interview au journal autrichien Tiroler Tageszeitung, Jean-Claude Juncker a répété ses demandes du passé sur la formation d’une armée cohérente européenne, sans manquer de rappeler que les Européens ne pouvaient pas s’appuyer à long terme sur le soutien militaire et défensif de Washington.
S’attardant sur la situation actuelle prévalant en Europe, il a dit : « C’est seulement par le biais de l’unité que le continent européen deviendra plus fort et plus cohérent, après le Brexit ».
Selon lui, après 2015, le bloc des 27 a pu dépasser diverses crises dont l’afflux de migrants vers l’Europe et la surprise élection de Donald Trump comme président des États-Unis.
Ce politicien chevronné européen avait à maintes reprises proposé que le continent vert réduise sa dépendance militaire de l’Amérique. En juin, il avait noté que l’Union européenne devait réduire ses besoins défensifs des pays hors de l’UE.
Insistant sur l’impératif de la création d’un fonds de défense européenne pour des recherches en la matière, le président de la Commission européenne a déclaré que seulement 3% des effectifs européens étaient disposés à participer à des batailles ou à être envoyés sur les zones de combat.
M. Juncker avait également appelé au renforcement du secteur militaire au sein de l’Union européenne, disant que la communauté internationale s’attendait à ce que l’Europe joue un rôle plus important sur la scène internationale.
« Les Américains pourraient utiliser des dizaines de milliers de soldats dans le cadre d’une seule opération, mais l’Europe n’en est pas capable. Pour y arriver, des dizaines de mois seront nécessaires », a-t-il ajouté.