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La dangereuse solution de l'imposteur "Bibi"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Affiche à Tel Aviv, montrant Benjamin Netanyahu. (Photo d'archives)

Une nouvelle, c’est tout ce dont a besoin Netanyahou pour sauver la droite israélienne d’une mort certaine ! 

Sur fond d’affaires de corruption à répétition qui l’entachent, lui et les membres de sa famille, Netanyahou vient de demander à ce qu’on l’autorise à lancer des opérations militaires sans l’aval préalable de son cabinet. Soucieux surtout de prolonger le règne de plus en en plus contesté de l’intéressé, certains de ses proches alliés au sein du gouvernement israélien participent eux aussi à cette surenchère : c’est le cas du commandant des unités de la DCA israélienne qui au cours d’un entretien accordé au journal Jérusalem Post met en garde contre « une confrontation toute proche » qui opposerait Israël « au Hezbollah ou au Hamas » voire même qui le mènerait à « s’engager militairement en Syrie ». La radio israélienne affirme que l’unité Shachar, liée au commandement militaire interne a lancé une série d’exercices destinés à « reproduire des opérations de sauvetage des soldats israéliens qui en cas de guerre, tomberaient entre les mains de l’ennemi ». Le journal Israël Hayom reprend de son côté les propos du chef du Mossad, Yossi Cohen, qui de concert avec de nombreux officiels israéliens, menace de faire tout pour empêcher « l’Iran et le Hezbollah de rester en Syrie ».

À côté de ces menaces, viennent ces autres informations qui font état d’un soi-disant tunnels souterrains découverts à Beit Lahiya au nord de la bande de Gaza et sur les côtes gazaouies et qui semblent ne constituer qu’un prétexte pour déclencher une guerre contre Gaza ou alors justifier une intervention en Syrie et au Liban.

Pour les analystes politiques, tous « ces bruits et fureurs » cachent un seul et même objectif, Netanyahou veut allumer la mèche de la guerre pour se mettre à l’abri des foudres de l’opposition qui risquent de lui coûter sa place. L’empire financier qu’il dirige contre et envers les Israéliens vaut bien une nouvelle guerre, même si tout indique qu’Israël sera le grand perdant. D’où cette fougue trompeuse dans ses faits et gestes, cette propension à accuser « les Américains et les Russes d’avoir ignoré les intérêts d’Israël dans le cadre de leur trêve dans le sud de la Syrie », et cette tendance à voir « partout le diable iranien et le Hezbollah ». Depuis son arrivée au pouvoir, Netanyahou a mis tout dans la balance pour lier son « destin d’homme politique » à celui du « peuple juif ». « Moi ou la victoire des Palestiniens » n’a cessé d’être son credo pour « arnaquer » une société israélienne qui semble ne plus se laisser berner par ce « discours apocalyptique ».

Il y a quelques jours des milliers d’Israéliens envahissaient les rues de Tel-Aviv pour réclamer la démission du Premier ministre. Car Netanyahou ne le dit pas, mais les Israéliens le savent : l’armée n’est plus apte à s’engager dans une quelconque guerre à venir. Les jeunes fuient par dizaines le service militaire ou alors, même s’ils s’engagent, ils inventent des prétextes possibles et inimaginables pour ne pas participer aux manœuvres militaires. Les failles organiques au sein de l’armée sioniste ont d’ailleurs été exposées au grand jour au cours de la guerre contre Gaza en 2014. Un Gaza où la brigade d’Ezzedin Qassam (branche militaire du Hamas) a désormais le dessus et compte faire de l’intransigeance envers l’occupant une constance de sa politique. La tâche sera encore plus difficile si Netanyahou entraînait Israël dans une nouvelle guerre au Liban. Face à une Résistance libanaise aguerrie par six ans de guerre en Syrie, « Tsahal » a tout à perdre à moins qu’il ne fasse ce qu’il a fait depuis 2011, à savoir instrumentaliser les terroristes takfiristes. Mais là non plus, les choses ne s’arrangeront pas comme le souhaite le Premier ministre sioniste, car à ce qu’il paraît, la volonté russe et américaine contredit, au moins à ce stade, le plan israélien. La meilleure solution donc ? Mettre à la porte un imposteur qui joue avec le feu rien que pour se sauver et sauver son parti (Likoud).

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SOURCE: FRENCH PRESS TV