Sur fond d'intensification des divergences politique, économique et sécuritaire avec l’Arabie saoudite au sud du Yémen, les Émirats arabes unis (EAU) se servent de levier économique pour faire pression sur le gouvernement démissionnaire yéménite et l’Arabie saoudite.
Selon l’agence de presse iranienne Fars, les tensions d’ordre politique, sécuritaire et économique pèsent sur les provinces méridionales du Yémen et la coalition pro-Riyad tente de piller les richesses yéménites avec le feu vert du président démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi.
Le désaccord entre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU), en tant que deux principaux pays de la dite coalition saoudienne, sur certaines régions du sud du Yémen et leurs ressources pétrolières et économiques est à tel enseigne qu’Abu Dhabi bloque le transfert des billets de banque imprimés à l’étranger à Aden où siège le gouvernement Hadi.
Selon un rapport, le vol destiné à importer des billets yéménites (Rial) vers Aden a été annulé sans raison.
Les Émirats cherchent à discréditer la banque centrale du sud du Yémen afin de porter atteinte au soi-disant gouvernement pro-saoudien de Mansour Hadi et de l'empêcher de pouvoir payer ses "fonctionnaires".
Les Émirats poursuivent un plan bien prémédité : il s'agit pour Abu Dhabi de bloquer tout versement de salaires des mercenaires pro-saoudiens et de créer des tensions dans le camp saoudien.
Ce coup monté d’Abu Dhabi contre Riyad a défrayé d'ailleurs la chronique et les analystes s'attendent à ce que les tensions soient réglées dans le sang.
Les pressions des Émirats arabes unis ont fini par pousser le Premier ministre du gouvernement démissionnaire Ahmed ben Dagher ainsi que le gouverneur désigné d’Aden Abdel Aziz Al-Muflihi à quitter le sud du Yémen et à gagner Riyad. En ce sens, les Émirats ont fait pression sur le gouvernement Hadi pour qu’il change le gouverneur d’Aden.
L'agression déclenchée par Riyad contre le Yémen en mars 2015 s'enlise, les parties impliquées ayant raté la totalité de leurs objectifs.