Trois affaires faisant l’événement de la Syrie ces derniers temps
Pour le journal Al-Ghad, le changement d’attitude des États-Unis vis-à-vis de la Syrie, le renoncement au départ de Bachar al-Assad et le consentement à la trêve sont dus à la progression de la Syrie et de ses alliés sur le champ de bataille.
Selon l’agence de presse iranienne Fars, compte tenu des événements qui se sont succédé ces derniers temps, pour le président américain, l’intervention militaire n’est plus une solution à la sortie de crise en Syrie.
L’accord entre les États-Unis et la Syrie sur la création de zones de désescalade est l’un des signes de ce changement de cap des États-Unis.
L’accord d’Amman est un premier pas qui permet d’envisager la mise en place de zones de désescalade dans les autres régions de Syrie. Quelques semaines après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans les régions de Deraa, Soueïda et Quneitra, et l’installation des observateurs russes, les négociations sur le retour des réfugiés, la reprise des activités économiques et la reconstruction de la région ont été lancées.
Le deuxième événement : la restructuration des groupes armés afin de les inciter à combattre les groupes terroristes comme Daech, mais pas au point d’empêcher la progression de l’armée syrienne dans le Sud et les régions frontalières avec Jordanie.
Actuellement, l’armée syrienne, largement aidée par la Russie, a progressé sur les différents fronts et va bientôt mener des combats qui la conduiront à reprendre le contrôle de ses frontières, sauf celles du nord que le pays partage avec la Turquie. Celles-ci impliquent des accords entre Assad et les Kurdes, plutôt qu’avec Ankara, dont les prises de position varient régulièrement.
Le troisième événement remarquable, c’est l’annonce officielle de l’arrêt de l’envoi par la CIA de convois d’armes à destination de l’opposition armée dite modérée en Syrie. Ce projet, datant de quatre ans, a coûté des centaines de millions de dollars aux États-Unis.
Pour Fabrice Balanche, spécialiste français, la Maison-Blanche estime que la présence militaire en Syrie est légitime. Il a écrit dans son rapport publié par la revue Foreign Affairs, il y a environ trois ans, que la Jordanie avait mis fin à son aide aux rebelles syriens et respectant l’accord signé le septembre 2015 à Deraa avec la Russie et la Syrie. La Jordanie a ainsi fermé ses frontières aux aides militaires et a demandé aux groupes armés de mener leurs combats seulement contre les terroristes, et non contre l’armée syrienne.
Les informations fournies par Foreign Affairs sont en conformité avec la politique récente de la Jordanie pour laquelle l’écrasement du terrorisme en Syrie et dans le reste de la région est une priorité absolue.
Par ailleurs, les États-Unis et la Russie, malgré des désaccords profonds sur tous les dossiers internationaux, sont finalement parvenus à trouver un accord qui pourrait contribuer à mettre fin à la guerre en Syrie.
L’accord n’est pour l’instant pas officiel. Mais les deux parties ont trouvé un compromis solide qui assurera un cessez-le-feu de long terme en Syrie et permettra que toutes les parties s’engagent unanimement en faveur de l’anéantissement des groupes terroristes, de la restauration de l’opposition syrienne afin qu’elle puisse participer à la résolution de la crise dans le pays, et du gel du dossier kurde jusqu’à la libération de Raqqa.